dimanche 17 février 2008

Un mot d'excuse onirique

Une fidèle et charmante lectrice nous écrit :
« Cher ami,
Je m'adresse ici à l'auteur de ce blog où la prose de l'auteur procure un réel bonheur à son lecteur, où la variété des thèmes abordés suscite parfois le rire, parfois la réflexion mais ne laissent jamais indifférent... Fan des premiers jours, je ressens depuis maintenant 2 longues semaines la frustration de celle qui attend une lettre qui n'arrive jamais... la déception de ne plus jamais voir un (1) à côté de flagrantdelit ds mon programme de flux rss... Je suis plus accro à vos textes qu'à Santa-Barbara quand j'avais 15 ans... Certains jours je n'ose même plus ouvrir mon netnewswirelite pour ne pas avoir à affronter cette frustration terrible...j'ai bien pensé tout relire mais ce serait bien pire....
voilà cher ami, je voulais vous faire part de cette sensation de manque que votre silence éditolitteratobloguesque provoque en moi.
Bien à vous.
Une blonde »

Ces quelques mots couchés sur le papier l’écran, cet appel au secours lancé tel une bouteille à la mer, le désespoir sincère de cette inconnue m’ont bouleversé et je vous dois effectivement, chère blonde, une sérieuse explication.


Depuis quelques semaines, je fais, je vis même, un songe étrange et pénétrant qui a totalement envahi mon corps et mon esprit : la nuit, je rêve et le jour, j’attends le retour du crépuscule salvateur.
Plus rien ne m’intéresse, la terre continue de tourner certes (et les rumeurs d’un mariage, d’élections, de bling bling, d’enfants en CM2 ou de sondages réjouissants me parviennent vaguement), mais je m’en fiche, je ne désire qu’une chose : m’endormir pour rêver de nouveau.
Voilà pourquoi mon ordinateur reste éteint, voilà pourquoi je n’écris plus rien.

Voici ce songe que je voudrais prolonger encore pendant mille et une nuits :
chaque soir, mon amoureux d'un pays lointain vient me visiter. Quand minuit a sonné, silencieusement il entre dans mon lit.
Aucun poil n'altère sa splendide nudité, exceptées les boucles noires de son pubis, là où repose son sexe. De ce corps, jeune et viril, émane, comme une aura lumineuse, une sensation de chaleur, de plénitude.
Puis, il se blottit tendrement contre moi, il m’enlace.
Sa peau a la verdeur acidulée d'un jeune homme au sortir de son adolescence, ses mains me caresse avec une douceur féminine.
Son sexe se dresse et je le sens battre contre le mien. Il m’embrasse longuement, sa bouche a le goût du miel et du gingembre.
Souple comme un félin, il descend le long de mon torse, léchant chaque centimètre de ma peau avant de s’arrêter sur mon gland qu’il entoure de sa langue.
Patiemment, il s’attarde sur le frein, ses lèvres pétrissent ma verge, puis, il revient vers ma bouche et m’embrasse à nouveau, mêlant sa langue à la mienne. Alors, il m’enlace de tout son être et me serre dans une étreinte finale. Nos semences trop longtemps contenues jaillissent en de délicieuses saccades et se répandent sur nos corps détendus.
C’est à ce moment qu’il prononce toujours les mêmes paroles (qui expliquent mon absence).
Il me dit : « désormais tu ne jouiras plus qu'avec moi. Tu ne connaîtras plus ni femmes ni hommes si je ne suis pas présent au plus intime de vos ébats. »
Puis il disparait, laissant mon corps apaisé inondé de sperme tandis que tous les parfums de l'Orient flottent au-dessus de ma couche.

J’espère chère blonde lectrice que cette explication vous satisfera pleinement et je vous promets, dorénavant, d’écrire plus régulièrement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il ya évidemment beaucoup de choses à savoir à ce sujet. Je pense que vous avez fait quelques bons points dans les reportages également. Continuez à travailler, excellent travail!