lundi 31 décembre 2007

A la recherche d'un bêtisier ...


Il suffit d’allumer sa télévision ou sa radio pour le constater, Décembre est non seulement le mois de Noël mais aussi le mois du bêtisier et du best of. Chaque chaîne nous propose les meilleurs moments des meilleures émissions avec les meilleurs blagues et bêtises ou fous-rires des meilleurs animateurs ou animatrices.

Un peu jaloux (moi aussi je voudrais être à la mode), j'ai décidé de vous proposer un bêtisier du blog, afin d’amuser, en ces fêtes de fin d’année, tous ceux qui sont passés par ici. Et ils sont venus de partout :
De France, bien sûr : Blagnac, Etang la Ville, Gentilly, Lyon, Libourne, Nice, Toulouse, Saint-Ouen, Paris, Clermont-Ferrand, Basse-Court, Montrouge, Toulon, Maisons-Alfort, Boulogne-Billancourt, Puteaux, Bordeaux, Issy-les-Moulineaux, Versailles…
Mais aussi,
de Russie : Moscou
du Canada : Sainte Foy, Sainte Matthieu de Beloeil, Matane, Montréal, Ottawa, Drummondville
d’Allemagne : Wilhelmshaven, Augsburg, Stuttgart
de Belgique : Soignies, Jodoigne
du Royaume-Uni : Londres, Wembley
du Maroc : Casablanca, Marrakech
de Tunisie : Tunis
de Suisse : Nyon
d’Italie : Cassano d Adda
de Roumanie : Aiud
d’Algérie : Alger
d’Argentine : Buenos Aires
ou des Etats-Unis : San Diego, New-York.


Alors, qu’imaginer, que proposer ?
Un billet où je raconte plein d’histoires gênantes mais néanmoins tellement drôles à mon endroit ?
Pas très original, c’est le principe même de ce blog.
La fameuse liste des sujets auxquels vous avez échappé ?
Justement, si vous les avez évités c’est que je ne les ai pas écrits donc ils n’existent pas (je garde néanmoins l’idée pour l’année prochaine).
Une série d’histoire drôles ?
Elles ne sont déjà pas très drôles à l’oral alors à l’écrit ce serait un naufrage, ma réputation serait définitivement écornée, l’audience de ce blog en chute libre.
Une anecdote rigolote pour croquer cette fin d’année ?
Voyons voir …

Il y a bien l’ineffable José Bové qui vient d’annoncer qu'il se lance dans la grève de la faim (ou fin, ou ne sait plus trop avec lui) mais pas tout de suite : cette grève débutera le jeudi 3 janvier 2008 …
Avouez que ça ne fait pas très sérieux !
On ne peut s’empêcher de penser que ce type a trouvé là un prétexte pour éliminer les abus alimentaires des fêtes de fin d’année. Mieux, il commencera cette privation de nourriture terrestre très précisément à partir de 9H00, c’est-à-dire après le petit- déjeuner (tous les diététiciens vous le diront, une bonne grève de la faim commence avec des Chocapic pour éviter le creux de 11H00).
Mais, le choix de cette date ne serait-il pas plutôt un artifice destiné à faire croire à l’opinion internationale que toute la France se mobilise à ses cotés ?
En effet, le 3 janvier, c’est tous les Français qui vont plus ou moins faire attention à leur alimentation afin de perdre la surcharge pondérale prise durant les agapes des fêtes. C’est ainsi que Bové (1,32% des voix à lors des dernières élections présidentielles) va récupérer nos bonnes résolutions et faire croire que tout le pays est solidaire de ses revendications, alors qu'en réalité, si on se met tous au régime sec, c’est simplement car on a abusé du boudin blanc, de la dinde fourrée aux marrons et des bûches de Noël.
Bof, avec cette histoire, je reste un peu sur ma faim (re-bof) et, en me relisant, je constate que c’est plutôt indigeste (re-re-bof).

Alors étant à court d’idées, je vous propose un petit florilège des requêtes Google search ou Yahoo! search.
En effet, en ma qualité d’administrateur de ce blog (héhéhé !) je sais par quels mots-clés les visiteurs sont arrivés sur ce site.

Cela donne (fautes d’orthographe comprises) :
* mon chiot me suce le sexe (un caninophile ?)
* les miserables tempete sous un crane Hugo (encore un professeur qui a donné ce texte en devoir de vacances)
* blog manager "film de cul" (un « re-producteur » en manque d’inspiration ?)
* zoophilie histoires (allo ! Brigitte B ? C’est pour toi)
* Michel Sardou (oh le pervers !)
* sexe torride (j’espère qu’il ne s’est pas brûlé la langue ou les doigts !)
* racontes moi tes ébats sexuel (y’a qu’ça qui m’intéresse...)
* gland énorme (pas sûr que vous ayez frappé à la bonne porte)
* sexe tape (vous voulez des coups ou des cassettes ?)
* Filmés en flagrant délit de sexe (il faut que je le mette en contact avec le producteur ci-dessus)
* sexe a pile branler (encore un qui va finir honteux aux urgences)
* equipement des quais de ports anneaux et bollards (ah ! Voilà qui relève le niveau)
* vaulruz rencontre sexy (c’est lent mais coquin un suisse !)
* 2 sexy 4 you (il va me vexer)
* flagran deli de scene de sexe ou baise (que fait la police ?)
* histoire suce chien animal sperme (c’est peut-être un chien qui surfe pendant que son maître est sorti)
* la majesté d’un champs d’étoile (enfin un poète)
* homme nu cul (classique mais toujours efficace)
* sucer sa bite (la souplesse, tout est dans la souplesse !)
* gober ton abricot (un jardinier !)
* abricot sexe (un autre jardinier !)
* bander en flagrant délit (est-ce bien nécessaire ?)
* je suce dans les pissotières (Georges Michael fréquente mon blog ?)
* histoires de golden showers (c’est du propre)
* stephane pailler stewart (quelqu’un le connaît ?)
* blogspot photos bites gays pénis males nus (il a trouvé 5420 sites)
* des étincelles avec sa bite (génial pour un 31 décembre !)
* pardonnez leur car ils ne savent pas ce qu'ils font (lc 23, 34) (c’est valable pour tous les visiteurs précédents)

Bien sûr ce n'est qu'une sélection (très orientée) mais elle est tout de même bien représentative. Un bon tiers des requêtes qui aboutissent ici est à connotation sexuelle.
Et encore, çeci ne comptabilise pas les fois où l'internaute ne clique pas sur le lien parce qu'il juge d'après l'extrait proposé par Google ou Yahoo! que ce site ne correspond pas à ce qu'il recherche. J'en déduis qu'en réalité, au moins la moitié des requêtes traitées est à connotation sexuelle et elles proviennent du monde entier.
C’était la dernière bonne nouvelle (nous sommes tous des obsédés sexuels) de l’année 2007. La preuve, c'est ce billet qui a été le plus lu.
A l’année prochaine…

jeudi 27 décembre 2007

Un gène qui gêne


Cette quête tourne pour certains à l’obsession : naît-on ou devient-on homosexuel, éternel débat entre l’inné et l’acquis, le naturel et le culturel.
Et voilà comment un groupe de chercheurs suisses annonce la semaine dernière avoir découvert le gène de l'homosexualité chez la drosophile (ces informations ont d’ailleurs été aussitôt transmises à leurs collègues linguistes de l’Université de Lausanne afin qu’ils révisent le sens de l’expression « enculer les mouches »).
Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'on rend sodomites ces pauvres bêtes, une équipe américaine étant parvenue au même résultat en 2003.
Il y a 4 ans, pour leurs expériences, les chercheurs avaient introduit un gène mutant, au sein d'un groupe particulier de neurones de la drosophile. Et quand les jeunes mâles mutants ont été placés sous des températures plus chaudes, ils ont soudainement commencé à s'intéresser aux autres mâles, expliquait le responsable de l'équipe, le Pr. Kitamoto Toshihiro.
Je me souviens qu’à l’époque, intéressé par ces expériences, j’avais soumis certains de mes amis hétérosexuels à de très fortes chaleurs en les introduisant dans un four mais les résultats avaient été très décevants et bien vite j’avais retrouvé ma ligne (!) de conduite habituelle, celle dite du verre d’alcool bien tassé (extrêmement plus efficace mais cela fera l’objet d’une autre chronique).
En réalité, il faut quand même toute la connerie mauvaise foi du monde pour voir là-dedans un gène de l'homosexualité transposable à l'homme et vouloir expliquer la sexualité humaine via la sexualité des mouches.
Cette dernière est un mécanisme basé sur l’odorat (une forme de réflexe). C'est tout ce qu'il y a de plus primitif et ça doit à peine mettre en jeu quelques milliers de neurones.
Chez l’être humain, c est un mécanisme hautement intellectualisé (oui je sais, je nous flatte !). La vue est bien plus prédominante que l'odorat, le comportement est largement modulé par la volonté et la conscience, c'est un mécanisme supérieur qui met en jeu les zones les plus complexes du cerveau humain, probablement plusieurs milliards de neurones.
Ainsi, je ne pense pas que l'homme identifie ses partenaires à l'odorat (ou si cela arrive il repart généralement en courant), ni que les homosexuels préfèrent les partenaires du même sexe parce qu'ils sont incapables de les différencier des partenaires du sexe opposé...
Au contraire, je peux vous assurer que je sais très bien différencier un homme d'une femme, c'est même ce qui me permet d'affirmer sans l'ombre d'une hésitation lequel je préfère !

Mais retournons chez nos voisins suisses. Qu’ont-ils découvert ?
Nos Docteurs Folamours ont modifié le taux de glutamate de mouches drosophiles et ont observé avec stupeur l'apparition de parades homosexuelles parmi les insectes. Notons en passant qu’il s’agit du même glutamate entrant dans la composition de nombreux plats chinois et que si ces derniers étaient tous homos, jamais la population de ce pays atteindrait 1 400 000 000 d’habitants.
Alors, posons nous la question : à quoi servent ces énièmes recherches, quel est leur but ?
Eradiquer les homos en pratiquant des tests génétiques sur les embryons ?
Les "soigner" par la suite grâce à une thérapie génique adaptée ?


Pendant ce temps, en France, de nombreux médecins s’énervent et dénoncent l’annonce faite par la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, de la suspension de l’interdiction pour les homosexuels de donner leur sang.
Ainsi, selon le Professeur Gilles Brücker, Directeur Général de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), « si l’on arrête d’exclure les homosexuels du don de sang, on double le risque d’avoir un échantillon contaminé dans la filière de la transfusion ».
De fait, ce refus de don de sang aux homos n'est plus justifié par grand chose. Il l'était sans doute dans les années 80. Mais aujourd'hui, les 2/3 des contaminations HIV se passent entre hétéros.

Et je crains que cette interdiction ne cache juste, au fin fond du cerveau de quelques médecins et décideurs politiques, l'équation homo=SIDA (ou sa variante homo=danger).
Tout comme dans le cerveau des chercheurs helvètes de cette étude sur les drosophiles se cache probablement l'équation homo=maladie.

Pourquoi tous ces scientifiques ne se mettent-ils pas plutôt en quête du gène de l’homophobie ?
Cela apaiserait peut-être les relations sociales, empêchant par exemple les trop nombreux meurtres d’hommes et de femmes uniquement en raison de leurs orientations sexuelles (comme ce dernier assassinat où le meurtrier supposé d'un homo se défend en expliquant que sa victime lui avait fait des avances).
Cela calmerait peut être les membres du Bureau de Vérification de la Publicité qui viennent de censurer une campagne de prévention contre le SIDA, jugeant l'affiche où 2 garçons s'enlacent trop explicite.


Cela permettrait, peut-être, à Medhi, un jeune gay iranien, de ne plus craindre pour sa vie.
Cela amènerait, peut-être, le taux de suicide (et de tentative) chez les adolescents homosexuels ou bisexuels (qui est entre 6 et 14 fois supérieure à celle de la population hétérosexuelle d’une même classe d’âge) à diminuer enfin.

Parfois, un peu lassé par ces violences morales ou physiques, allongé sur mon canapé, je ferme les yeux et je rêve quelques instants.
Je me glisse dans la peau d’un hétéro juste pour savoir ce que ça fait de vivre dans une société qui ne me répète pas tous les jours que j'ai une maladie génétique, que ma sexualité offense la société et qu'elle est comparable à celle des mouches, que mon sang est trop dangereux pour être transfusé à autrui, que je risque la mort à draguer un inconnu, que l'humanité risque de s'effondrer si je me marie, ou que mes enfants souffriront de graves désordres psychologiques.

Puis j’ouvre les yeux, je redeviens moi-même et je prends mon stylo pour écrire ces quelques mots :
« Aimer quelqu'un, fille ou garçon,
C'est aimer de toute façon !
Alors pourquoi amour et homosexualité
Sont-ils considérés comme des pêchés ? »

mardi 25 décembre 2007

Visite guidée


Le 25 décembre (Joyeux Noël !!!) s’achève enfin.
Déjà il faut songer à organiser le Nouvel an, puis ce sera mon anniversaire, Pâques et ses cloches en chocolat et l’été avec sa canicule meutrière.
On pourrait me reprocher de faire défiler le temps à la vitesse d’un hors-bord mais c’est justement de bateaux dont je veux vous entretenir ce soir et plus précisément de voiliers.
En effet, nous n’avons jamais été aussi proche de l’été prochain qu’aujourd’hui et, lors de cette période estivale, beaucoup parmi nous serons amenés à côtoyer la mer, les bateaux sur l’eau et plus particulièrement les bateaux à voile.
Or il y a sur les voiliers tant de termes techniques spécialisés que le risque est grand pour un visiteur non averti de passer pour un béotien si ce n’est pour un marin d’eau douce.
Je me souviens d’ailleurs que, lisant dans ma jeunesse les aventures du Capitaine Hornblower de C.S. Forester, je survolais de nombreux paragraphes ne comprenant pas un mot des descriptions des Frégates et autres Goélettes.


Alors, en ce jour de Noël où tout est (trop) calme, je vous propose, moussaillon, moussaillonne, de visiter ensemble le pont d’un voilier pour que nous sachions, enfin, nous émerveiller à bon escient devant ces merveilles nautiques.
Aussi, rêvons un peu, et montons à bord de ce magnifique 3 mâts que vous allez acheter louer pour une amusante croisière en mer des Caraïbes.
Là, admirez immédiatement l’accastillage, qui est l’ensemble des équipements placés sur le pont d’un navire et lancez à l’équipage au garde-à-vous : « oh, quel bel accastillage ! ».
Ce premier compliment vous servira de passeport pour monter à bord.
Dirigez-vous du côté des cordages où vous pourrez un peu au hasard vous écriez « oh la belle écoute », « oh la belle cargue », qui est le cordage servant à repousser une voile contre sa vergue, « oh la belle haussière », ce fameux gros cordage qui sert à remorquer ou à amarrer un navire, ou encore « oh la belle drisse », ce cordage qui sert à hisser les voiles.
Dans le même secteur, vous direz tout le bien que vous pensez du cabestan, ce treuil vertical qui sert à remonter l’ancre (bien sûr, si le cabestan est à l’horizontal il s’agit d’un guindeau, ne faites surtout pas l’erreur !), et vous encenserez le chaumard, cette ferrure fixée sur le pont servant de guidage et de renvoi aux amarres.
Attention : la chaîne du mouillage ne passe généralement pas dans un chaumard mais dans un davier ou dans des écubiers.
Avisant ensuite n’importe quelle longue pièce de bois effilée utilisée comme mât, comme vergue ou comme baume, vous vous exclamerez « quel bel espar ! » et si cet espar tend diagonalement une voile aurique vous aurez le choix de hurler indifféremment « oh la belle livarde » ou « oh le beau balestron », car c’est la même chose.
Puisqu’on parle tension, vous complimenterez le propriétaire sur ses bastaques, qui sont des haubans de tension réglables et sur l’ensemble de ses manilles, ces petites pièces métalliques généralement en forme de U fermés par un manillon et servant à réunir de façon souple les cordages, chaînes, poulies et autres galoches, ces dernières étant des poulies dont on a coupé une joue pour des raisons techniques très complexes.
Admirez maintenant les garcettes, ces petits bouts de cordage souple utilisés notamment pour les bandes de ris, puis les cadènes et les ridoirs (ce sont des pièces liées aux haubans).
Déplacez-vous à présent jusqu’au gouvernail, où vous adorerez le safran, qui est la partie immergée du gouvernail, et surtout l’aiguillot et le fémelot, partie respectivement mâle et femelle de la ferrure du gouvernail, formant à elles deux une sorte de gond permettant la rotation du safran par rapport à l’étambot (« qu’il est beau votre étambot ! », splendide allitération).
La visite est presque terminée et vous suscitez l’admiration de tout l’équipage ahuri.
Mentionnez encore la belle jaumière, conduit vertical traversant l’arrière de la coque pour le passage de la mèche du gouvernail, et les beaux dalots, orifices ménagers dans le pavois permettant l’évacuation de l’eau.
Avant de redescendre à quai, célébrez les enfléchures, échelons de cordages tendus entre le pont et la mâture permettant de monter dans le gréement (« quelles charmantes enfléchures ! »), l’admirable organeau (anneau qui relie l’ancre à la chaîne de mouillage), et terminez vers l’avant du navire par le splendide bossoir de capon, pièce de bois en saillie servant à la manœuvre de l’ancre.
En retrouvant le plancher des vaches, nous vous arrêterez devant les bollards, bites (il faut toujours garder le meilleur pour la fin) d’amarrage généralement en métal, munies à leur sommet d’un renflement tourné vers la terre pour empêcher les amarres de décapeler.

Là-dessus, filez au bar du port et commandez un tonnelet de rhum, à boire sans aucune modération.


PS : pour ceux qui en veulent plus, c'est par ici.

dimanche 23 décembre 2007

Dis-moi qui tu aimes ?

Yannick Noah – Zinédine Zidane – Mimi Mathy – Sœur Emmanuelle – Nicolas Hulot – Jean Rénot – Charles Aznavour – Jamel Debbouze – Johnny Halliday – Michel Sardou ...
Comme chaque année, le palmarès des 50 personnalités françaises préférées par ces mêmes Français et publié par le Journal du Dimanche me consterne, me désespère.
Certes, en faisant un effort violent afin de positiver devant cette affligeante énumération, on constatera, un peu désabusé, que nos « con-citoyens » sont très politiquement corrects et pratiquent avec générosité l’ouverture d’esprit et la tolérance en mettant aux 3 premières places un noir, un arabe et une naine.
On pourra, plus tristement, aussi remarquer que sont sélectionnés dans ce top 10 un cocaïnomane champion de l’évasion fiscale, un partisan de la peine de mort, un ou deux ultra-sarkozystes et un nombre indéfini d’imbéciles.
Pour 2008, il faudra que je pense à aller parier sur Steevy auprès d'un bookmaker anglais : homo, noir, stupide, réactionnaire, il a le profil idéal ...


Bref, plutôt que de m’étendre sur ce sujet qui me hérisse (et dont nous reparlerons l’année prochaine bien évidemment) je préfère vous présenter ma personnalité française préférée : Stéphane Hessel, militant inlassable de la cause des Droits de l’Homme, Ambassadeur de France.


Sa vie est un roman : né allemand, français par choix, résistant, déporté à Buchenwald puis à Dora, il entre, après la seconde Guerre Mondiale, à la toute nouvelle ONU comme diplomate. En ce lieu, il trouve les moyens de sa vocation : s’engager à construire un monde neuf en respectant chaque être humain.
Par la suite on le retrouvera dénonçant la guerre en Algérie, médiateur auprès des sans-papiers de l'Eglise Saint-Bernard, défenseur des Tutsis au Burundi...
Toute sa vie fut un combat avec une seule méthode d’action : la conviction.
En octobre dernier, il a fêté ses 90 ans, 90 ans d’engagement pour les droits de l’homme qu’il contribua à faire naître en 1948 en participant à la rédaction de la « Déclaration universelle des Droits de l'Homme ».
Et cet immense humaniste est aussi un amateur de poésie, connaissant des dizaines de poèmes par cœur qu'il peut réciter dans plusieurs langues.


L’engagement :
« L’engagement - héritage de Jean-Paul Sartre, le philosophe de ma génération -, l’engagement, c’est ce qui rend à l’homme tout son épanouissement possible. Se désengager, c’est renoncer à quelque chose qui est prodigieusement porteur. Écoute tes indignations, regarde ce qui te tient le plus à coeur. Va là où tu éprouves une émotion. Et tu auras une vie intéressante. » in L’Humanité

La culture de la paix
« Cette conscience grandissante que les problèmes peuvent et doivent être résolus par la compréhension mutuelle, par le dialogue, par l’écoute, c’est là la base d’une culture de la paix, le terme de culture pouvant s’entendre presque au sens d’agriculture.
C’est un processus ; cultiver c’est faire pousser et pour faire pousser une culture de la paix, il faut semer au bon endroit. Inutile de dire que c’est d’abord dans l’esprit des enfants, à l’école et par la formation des esprits...
Mais il faut aussi que les mauvaises herbes, qui existent toujours, soient empêchées d’envahir le terrain. Une culture de la paix doit être suffisamment garantie contre l’inculture, contre la brutalité, la cruauté qui sont les mauvaises herbes des sociétés. Tout cela demande un soin de jardinier. Et je crois que la vocation de jardinier de l’homme est ce qui a probablement le plus de chance de le sauver, de l’amener à une culture de la paix, tant il est vrai que l’homme aime faire pousser les choses. Et faire pousser la paix, c’est faire pousser la compréhension, le dialogue, la communication et non pas la violence. Ce travail là est passionnant, surtout s’il est soutenu par cette autre passion de l’homme, celle de relever les défis avec d’autant plus de vigueur et de force poétique que les obstacles à vaincre sont plus évidents. Ce n’est donc pas seulement la raison, c’est aussi la passion qui nous permettra de donner un visage pacifique au monde de demain. » in irenees.net

A présent, écoutons les paroles d’un sage.



Post-scriptum :

Aujourd’hui disparaît Julien Gracq (non-sélectionné par le JDD), l’un de mes auteurs préférés.
Je prends son célèbre roman, « Le Rivage des Syrtes » dans l’édition de La Pléiade, je l’ouvre au hasard et je lis :

« La lune se leva sur une mer absolument calme, dans une nuit si transparente qu’on entendait des fourrés de roseaux de la côte, gagner de proche en proche le sourd caquettement d’alarme des oiseaux de marais alertés dans les joncs par notre sillage. La côte que nous logions se hérissait en muraille noire contre la lune des lances immobiles de ses roseaux. Silencieuse comme un rôdeur de nuit, la coque plate du Redoutable se glissait dans ces passes peu profondes avec une sûreté qui trahissait le coup d’œil infaillible de son capitaine. Derrière le liseré sombre, les terres désertes des Syrtes à l’infini reflétaient la majesté d’un champ d’étoiles. Il était bon ce soir d’être en mer avec Marino, fortifiant de s’enfoncer avec lui sans fin dans l’inconnu de cette nuit tiède. » p. 602

mardi 18 décembre 2007

Une vie de chien


En France, comme chaque année, le mois de décembre coïncide avec l’arrivée de l’hiver.
Depuis une semaine, la nuit, à Paris, les températures descendent en dessous de zéro et le jour, elles peinent à devenir positives.
Un vent glacial souffle dans les rues, les passants, emmitouflés dans leur manteau, une écharpe nouée autour du cou, les mains gantées plongées dans leurs poches se dépêchent de rentrer chez eux après une journée de travail pour savourer une soirée au chaud agrémentée d’un bon dîner en famille.

Place Franz Liszt
, dans le 10ème arrondissement, il y a une grille sur le sol d’où s’échappe un air un peu chaud.
C’est là que vivent Jean et son chien. Ils sont étendus, blottis l’un contre l’autre sous un vilain duvet râpé. Ils sont gelés, ils attendent que le temps passe, ils espèrent en des jours meilleurs, bientôt, peut-être.

Pourquoi rester là, pourquoi ne pas se rendre dans l’un des abris mis à la disposition des sans domicile par la Ville de Paris ou d’autres Associations caritatives ?
« Le problème c’est que j’ai un chien. Et héberger une personne avec un chien c’est pas facile, on n’en veut pas dans ces endroits-là, où il y a beaucoup de monde. Mais mon chien, je l’aime, je n’ai que lui. Et en temps normal, quand il fait pas froid et qu’on est dans la rue, quand on dort dans la rue, le chien permet qu’on soit pas embarqué par la police, parce que la police ne prend pas les SDF qui ont des chiens. Ils sont obligés de faire appel à la SPA ou à un autre truc pareil. C’est très lourd, c’est très compliqué à mettre en place. Et quand ils nous prennent, ils ont les Associations pour la protection des animaux qui interviennent, qui leur tombent dessus, qui foutent un sacré bordel, ils les lâchent pas et pour les flics c’est trop compliqué à gérer. C’est pour ça qu’il y a beaucoup de SDF qui ont des chiens. »

Ainsi, en France, la "Patrie des Droits de l’Homme" (dont manifestement ne font pas partis les sans domicile fixe), c’est grâce à la pression des Associations de défense des animaux que des types errant dans la rue ne sont embarqués manu militari par les flics.

C’est dans ce pays, que le week-end dernier, des CRS ont chargé contre des SDF afin de démanteler des tentes installées en face de Notre-Dame de Paris, pour virer quelques types grelottant de froid.
Et pendant ce temps, rive droite, près des Champs-Élysées, un dictateur africain, protégé par des dizaines de policiers, paradait sous sa tente d’apparat installée dans les jardins de l’Hôtel Marigny à l'invitation du Chef de l’Etat.

Et c’est encore dans ce même pays qu’a été mis en place le 115, numéro d’urgence du SAMU social.
Mais quand on compose le numéro, la voix d’une femme, enregistrée sur une bande magnétique, répète inlassablement : « bonjour, vous êtes en relation avec le numéro 115, accueil d’urgence des sans abris. Tous les travailleurs sociaux sont actuellement en ligne. Nous vous prions de bien vouloir renouveler votre appel ultérieurement. »
Imaginez cet homme, gelé, dans une cabine téléphonique, celui là même qui était collé à son chien ; il ne va certainement pas renouveler son appel 20 fois. Il n’en aura ni la force ni la patience. Il n’aura d’ailleurs bientôt plus aucune envie si ce n’est celle de se laisser mourir, le combiné à la main.

Dans ce pays où l’on compte 2,4 millions de chômeurs, où le Président de la République s'accorde une hausse de salaire de 172%, ne pourrait-on pas embaucher des stagiaires ou des CDD, ne pourrait-on pas trouver des moyens pour qu’on puisse au moins répondre systématiquement au clochard qui appelle le 115, avant qu’il ne crève seul, dans une cabine téléphonique ?

mercredi 5 décembre 2007

Paroles, Paroles, Paroles ...

Lundi dernier, "un lundi au soleil" je crois, "l’été indien" se prolongeait et, tandis que "par-dessus les flots passaient des oies sauvages", Ségolène Royal publiait un roman des "souvenirs souvenirs" : "Ma plus belle histoire, c’est vous".
Bref, "une déclaration, sa déclaration". Elle aurait pu aussi choisir comme titre "que je t’aime" ou "mon cœur fait boum". Mais au final ce fut surtout "je t’aime moi non plus".
Moralité dans une campagne présidentielle, "les histoires d'amour finissent mal" (en général).

Cette "avventura" "c’était l’année dernière", on l'admirait et on se disait "ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays". Chacun murmurait "ne me quitte pas". Au PS, on s’exclamaient "femmes je vous aime" dans une sorte de "vertige de l’amour". Comme "s’il suffisait d’aimer" ...
Cette "demoiselle de la Rochelle", c’était d’abord "une femme des années 80" qui, au fil du temps, s’est transformée en une sorte de "bonne du curé", répétant à s'en "casser la voix" "fais ta prière" ou "Dieu m’a donné la foi" (on a failli avoir les "Rois mages" au gouvernement!).

Évidemment, elle "se voyait déjà en haut de l’affiche" avec "ses copains d’abord", promettant "si j’étais Président" ce serait pour tout le monde "la vie en rose" ou bien qu’"on irait tous au Paradis". Mais ce fut "allo maman bobo".
Car elle ne fit rien que "des bêtises". Ainsi, elle préféra une alliance avec un "partenaire particulier", le harcelant de "téléphone moi appelle-moi" tentant même de construire entre eux "un petit pont de bois".
Curieux alors qu’on attendait plutôt une alliance classique "en rouge et noir".
Décidemment, en politique, "tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'à un fil".

"En résumé, en conclusion" comme me le disait "Joe le Taxi", ce livre, c’est juste "une mise au point" avec des explications un peu molles, car "c’est la ouate qu’elle préfère".
A présent, "tout doit disparaître" ; heureusement, "avec le temps tout s’en va".
Alors, que lui (nous) souhaiter aujourd’hui ? "Un week-end à Rome", un "voyage voyage" vers "les lacs du Connemara", un long séjour dans "une cabane au Canada" ou plus simplement d'aller "faire un tour du coté de chez Swann" ?

Et pendant ce temps, au PS, on oscille entre "la salsa du démon" et "le bal masqué" au milieu d’un "cimetière des éléphants".


Post scriptum :

"Pour le plaisir" (merci Herbert L) je vous cite un extrait de la chanson de Barbara dont Ségolène Royal s'est inspirée pour le titre de son ouvrage : "Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous" :

" Les temps d'hiver et d'automne,
De nuit, de jour, et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous,
Et de vous, perdant courage,
Soudain, me prenait la rage,
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous,
Que le Diable vous emporte,
D'autres m'ont ouvert leur porte,
Heureuse, je m'en allais loin de vous,
Oui, je vous fus infidèle.
"

samedi 1 décembre 2007

1er Décembre

vendredi 30 novembre 2007

Enfin du sexe !


Nus, sous la couette, nous reprenons notre respiration...

Etienne en profite pour me glisser :
- Tu devrais introduire plus de culs !
Je me redresse brusquement !
- Pardon !!!
- Oui, pour augmenter le trafic sur ton blog, tu devrais écrire des billets érotiques avec du sexe torride pour exciter tes lecteurs.
- Et mes lectrices cher Etienne, et mes lectrices, ne les néglige pas s’il te plait.
- Ok pour qui tu veux, même pour le chien de ton voisin si ça te chante mais je pense que quelques bites bien placées devraient augmenter le nombre de visites.
- Tu as sans doute raison, je connais beaucoup d’obsédés sexuels parmi mes amis, mais … je le sens pas, je me vois pas écrire « lentement il lui tapait son visage avec son gland énorme, gonflé de désir tandis que sa main, experte, lui caressait ses seins ».
- Effectivement c’est complètement nul. Avec cette prose pitoyable t’es pas près de faire bander ton public. Non, je vois plutôt un truc du genre scène de cul dans une backroom.
- Ah, je comprends, tu veux que je raconte mes souvenirs au Dépôt !
- Surtout pas ! Tu vas endormir tout le monde. Non, tu pourrais inventer, par exemple raconter ceci :
« Le sous-sol est sombre et bas de plafond. Il y a autant de monde qu’en haut. A droite, on trouve une sorte de pissotière. Sans doute, dans la nuit, des hommes viennent vider ici leur vessie pleine de bière sur d’autres hommes amateurs de golden showers. Des masses indéfinissables s’agitent mollement. Là-bas, 3 mecs se tâtent et se branlent. Je serre la main de Thibault. Il me plaque contre le mur de sorte que je ne vois rien d’autre que lui. Sa langue plonge dans ma bouche. Nos salives se mélangent. Son corps est lisse, doux, il est parfaitement imberbe. Sa main remonte sur mes cuisses, il ouvre ma braguette et sort ma bite. Aussitôt il comprend mon désir, il me suce. Il fait cela à la perfection. Il se relève, m’embrasse à nouveau. J’adore qu’on me roule un patin après m’avoir sucé, ce goût de bite par procuration ! Je commence à sentir d’autres mains sur mon corps, une sur l’épaule droite, deux sur les fesses, une sur mon crâne. Une autre encore me caresse les couilles. Je me laisse faire, je m’abandonne. Un inconnu me roule une autre pelle délirante ! Je ne suis plus qu’une bouche, j’aime le parfum de sa langue, c’est merveilleux tout a bon goût depuis que je suis descendu dans ce sous-sol. Enfin, lentement, je sens un doigt qui s’agite autour de mon cul humide, il me pénètre. Il n’y a plus de limites. Je branle, je lèche, je suce, je suis devenu sexuel… »

Les poils des cuisses d’Etienne sont comme des fils d’or, j’aime sa chair rose et dorée. Je me lasse pas de le regarder. Un rayon de soleil vient buter contre son oreille gauche qui aussitôt prend une teinte écarlate. Le cartilage est à présent rouge orangé. On dirait un morceau d'abricot. J'ai envie de le croquer, j'ai envie refaire l’amour avec lui

..............

Après de longues et douces minutes, nous reprenons (encore essoufflés) notre discussion.
- Tu vois, me dit Etienne, c’est pas très compliqué.
- Oui bien sûr mais c’est banal ton histoire, on a lu ça partout. Moi je voudrais un truc plus original.
Je me penche sur lui et je lui glisse à l’oreille : que penses-tu d’une histoire avec des animaux.
- Un truc de zoophilie, tu t’en sens capable réagit-il, un peu interloqué.
- Zoophilie, tout de suite les grands mots !
Non, je pensais plutôt à cette histoire que j’ai lue récemment : il existe une espèce de poisson originale par leur vie sexuelle : les cichlidés. Tu sais que la plupart des animaux vivant dans l'eau ont une façon de se reproduire plutôt similaire : la femelle pond les oeufs, le mâle produit son sperme, et les deux se rencontrent au gré des courants et du hasard. Mais pour les cichlidés, c'est différent. D'abord, la femelle pond ses oeufs, puis les gobe immédiatement. Elle les garde dans sa bouche jusqu'à rencontrer le mâle qui lui faut (sexy, charismatique, viril). Or, il dispose, au niveau de son sexe, de marques qui ressemblent à des oeufs. Alors, il les montre à la femelle, qui essaie de les gober. Et c'est à ce moment-là qu'il lâche son sperme dans la bouche de Madame. Tu comprends : ces poissons pratiquent une forme de sexe oral. C’est fascinant, non ?
Je pourrai raconter les ébats sexuels du poisson Bulle dans son aquarium, il serait même bisexuel, il sucerait aussi des poissons mâles … Ça c’est original !
- Non, mon pauvre Stéphan, c’est pas original et c’est surtout très chiant. Tu as raison oublie le côté porno pour ton blog. Et plonge vite sous la couette !!!
- Je pourrais au moins mettre un film de cul !
- De nous !
- Mais non des poissons !!!

jeudi 22 novembre 2007

Une théorie fumeuse


Le pavé parisien ressemble de plus en plus à un inventaire à la Prévert.
On y trouve les permanents (SDF, prostituées), les habitués (usagers des transports publics, agent de la SNCF, fonctionnaires et autres manifestants), et quelques inhabituels : les avocats, les buralistes.
L’un des mots d’ordre de cette dernière catégorie professionnelle était : « pour que vivent nos lieux de convivialité ». Pourquoi pas…

Néanmoins, quand on pense à certains débits de tabac parisiens, que tiennent René, Robert, Jean-Louis ou Marcel, avec Adolf, le berger allemand qui grogne dès qu’une personne d’origine africaine rentre, avec la carabine à plombs cachée sous le comptoir près de la caisse, avec le serveur au nez rouge qui tutoie les Maghrébins, sans oublier le patron bedonnant qui raconte des blagues homophobes tandis que sa charmante épouse tend les paquets de Marlboro sans un mot et sans un regard, la formule « lieu de convivialité » apparaît un peu excessive.

Mais là n'est pas le plus important.
En effet, comme le demandait l'un des manifestants de façon fort pertinente, les yeux embués de larmes et des sanglots dans la voix : « que vont devenir maintenant tous ces petits vieux qui viennent faire une partie de cartes en fumant des cigarettes et en buvant leur canon de rouge ou leur anisette dans les bars tabac ? ».
La réponse est évidente Monsieur le buraliste : ils vont vivre plus longtemps et c'est une catastrophe nationale !
Paradoxalement, cette loi d’interdiction de fumer dans tous les lieux publics va alourdir les comptes de la Sécurité Sociale et des caisses de retraites alors qu’elle était censée réduire les déficits grâce à la diminution du nombre des maladies liées au tabagisme.
Car, depuis des décennies, ces établissements participent activement à l’effort national pour la réduction des déficits publics.
D’abord, la taxation des cigarettes (80% par paquet) apporte des revenus considérables à l’Etat français.
Ensuite, un retraité qui passait ses journées avec trois autres compères à jouer au Bingo ou à la belotte en picolant ses verres de vin blanc et en fumant comme un pompier ses Gitane brunes attrapait en 4 ou 5 ans maximum un cancer du poumon ou une cirrhose (ou mieux, les deux) qui lui était rapidement fatal.
Ainsi, ils libéraient la table en formica pour quatre autres retraités qui eux-mêmes étaient remplacés au bout de 4 ou 5 ans, etc. Grâce aux bars-tabac, le taux de remplacement était formidable.
Que va-t-il se passer demain si ces pauvres vieux sont obligés de rester à la maison, surveillés par leur épouse qui les empêche de boire ou de fumer et qui passent leurs journées à faire les mots fléchés de Télé 7 Jours en regardant à la télévision Derrick ou les Chiffres et les Lettres. Avec un tel régime, ils peuvent franchir allègrement la barre des 85 ans (avec de graves dépressions nerveuses donc achats massifs d'anti-dépresseurs...) !

En conclusion, cette loi anti-tabac est un pur produit des bureaucrates du Ministère de la Santé et de l’intelligentsia parisienne bien pensante, dont les effets seront dramatiques.
Et l’on réalise aussi, que de vouloir abolir les régimes spéciaux des cheminots était une décision purement idéologique (libérale) dont les conséquences seront négligeables en comparaison du gouffre financier qui va s’ouvrir sous nos pieds (qui battent le pavé parisien, la boucle est bouclée).

mercredi 21 novembre 2007

Avis de recherche


Depuis une semaine, dans les rues de Paris, on marche, on pédale, on proteste mais curieusement mon oreille gauche n’entend rien.
Il règne un silence assourdissant que ni les retraites, ni les franchises médicales, ni les propositions de la Commission ultra-libérale dirigée par Attali, ni les déductions fiscales … ne viennent rompre.
A gauche tout est tristement atone.

La LCR ? La dernière fois qu’Olivier Besancenot a été aperçu, il paradait sur Canal +, à coté de Lambert Wilson dans l’émission de Thierry Ardisson pour présenter/vendre son bouquin sur Che Guevara, pensant sans doute faire œuvre révolutionnaire. Sa soif d’exister le disqualifie d’entrée.
Lutte ouvrière ? Ils sont bien trop occupés dans leurs roulottes au fond des bois à se trouver des surnoms de guerre pour s’intéresser à notre quotidien.
Le Parti Communiste ? On ne va pas encore tirer sur le corbillard l'ambulance.

Et le Parti Socialiste ?
Pourquoi ne dit-il rien alors que la droite lui ouvre des boulevards de contestations ?
A quel moment les dirigeants du PS vont-ils enfin arrêter de se regarder le nombril, d’analyser leurs sautes d’humeurs ou d’écrire des livres pour dénoncer leurs camarades ?

Certes les parutions de cet automne donnent une réjouissante liste d’ouvrages aux titres ravageurs : Table rase, comment sauver la Gauche – La Gauche la plus bête du Monde – Gauche, le Big Bang – l’Impasse – Le Grand Cadavre à la Renverse – La Défaite en chantant – Règlements de Comptes – Rénover le Parti Socialiste, un Défi impossible ? …

Cette longue litanie est révélatrice du malaise, de l’impossibilité pour le PS de répondre aux grandes questions nécessaires à son renouveau, à repenser à sa place, son rôle dans notre société.

Et voilà comment trois défaites aux présidentielles, plus des difficultés évidentes à regagner le pouvoir, à être majoritaire dans ce pays, donnent ces nombreux ouvrages qui soulignent les doutes, les interrogations, les règlements de compte mais hélas sans aucune solution pour sortir de cette impasse.
D’où ce constat amer mais évident : actuellement il y a un vide de la pensée à gauche.
Depuis la chute de l’idéologie communiste, la fin des horreurs qu’elle a engendrée, la révélation pour certains de son échec complet, absolu, définitif, on a le sentiment qu’il y a eu un abandon de la volonté de bâtir une nouvelle doctrine par peur d’enfanter un autre monstre.
Une doctrine ? Une vision du monde, de la société, un système cohérent de valeurs, un ensemble d’orientations qui puissent guider l’action à moyen terme.

Depuis 1981, c’est-à-dire depuis que le PS a gagné simultanément le pouvoir exécutif et législatif, ce parti est entré dans une idéologie, dans une culture ministérielle qui lui impose un système de pensée : chaque dirigeant socialiste est à présent un ministre en devenir. Ainsi, il ne raisonne plus que dans des cadres fermés, étroits, conventionnels avec un œil rivé sur les courbes des sondages.

A l’opposé, la droite s’est décomplexée elle assume à présent sa rénovation idéologique. Sarkozy, n’a pas gagné l’élection présidentielle sur des propositions concrètes, mais parce qu’il a donné une représentation de la société et une vision du chemin qu’il voulait emprunter pour y parvenir.
Or, c’est justement cette capacité à donner du sens à l’action que les gens ne retrouvent pas à gauche et plus particulièrement au PS.

Plus de vision d’avenir, plus de projet, simplement des querelles de personnes, des pinaillages sur des détails, pièges évidents que lui tend le gouvernement et dans lesquels il s’engouffre sans réfléchir, tête baissée. Par exemple, lors de la énième loi sur l’immigration, le PS (à juste titre) a protesté contre l’amendement Mariani mais pourquoi n’a-t-il pas dénoncé cette loi dans son ensemble, pourquoi n’a-t-il rien dit des principes scandaleux qu’elle instaure par ailleurs. Non, la droite, avec les tests ADN, lui a donné un os a rongé, le parti socialiste s’est jeté dessus comme prévu et il a laissé passer tout le reste.

Pourtant il est urgent d’affirmer certaines valeurs pour que ce parti puisse se libérer des carcans qui oppressent sa réflexion. Par exemple, les socialistes ont majoritairement accepté un compromis général avec l’économie de marché, mais certains le vivent encore honteusement comme une trahison identitaire, d’où des rechutes à intervalles réguliers avec des propositions démagogiques, aberrantes, des combats rhétoriques sans intérêts qui perturbent ou ennuient l’électeur lambda. (cf. Fabius, Emmanuelli). Pour reprendre la terminologie de Laurent Baumel, c’est le drame du « surmoi-marxiste ».
Ce combat d’arrière-garde pour savoir qui sera le plus à gauche empêche d’avancer de regarder la société française contemporaine. Ainsi on ne dit rien sur les véritables enjeux que sont effectivement les réformes des retraites, la protection sociale ou plus simplement quel regard porter sur l’homoparentalité, la dépénalisation des drogues … (quelqu’un dans la salle connaît-il les projets du PS sur ces thèmes ? ).

Pire, on ne réfléchit plus, tous les efforts intellectuels (? ) sont tournés vers un seul objectif : « l’obsession présidentielle ».
Depuis François Mitterrand, les dirigeants du PS ont le sentiment qu’être Président de la République confère une essence supérieure, une aura divine. Ce qui conduit à l’inévitable question du leadership, entraînant des batailles de personnes et non plus d’idées. C’est une guerre de succession perpétuelle entre ego surdimensionnés. Et le développement de toute idéologie cohérente devient subordonné aux affrontements des personnes. Tout est tactique. Les prises de positions ne sont plus proposées pour elles-mêmes, mais parce qu’elles permettent de faire avancer sa personne (ou d’en faire reculer d’autres) dans la bataille pour la première place.
L’une des conséquences majeures est que ce parti devient un parti de barons, repliés sur le local, sur quelques mairies et autres Présidences de Conseils régionaux ou généraux. C’est le pouvoir pour le pouvoir.
En outre, puisqu’on baisse les bras, puisqu’on imagine qu’il n’est plus possible de transformer la société dans son ensemble, alors chacun, dans son coin, essaye modestement de transformer la société au quotidien, sur un plan local, à coup de Vélib’, de Paris Plage et de couloirs de bus, plutôt que de s’épuiser dans des joutes doctrinales qui dessineraient enfin un « avenir de gauche ».

Aujourd’hui, la gauche n’a plus de valeurs, plus d’orientations à moyen ou long terme. Elle ne pose aucun jalon pour mieux appréhender une conjoncture qui par définition varie. Nous avons affaire à un parti girouette qui change ses orientations à chaque coup de vent.
Le PS ne rebondit pas, il n’invente pas, il suit, il encaisse sans réagir.

Et grâce à cette absence complète de réactions de la part de l’opposition, le Chef de l’Etat a tout le temps, alors que la France se débat dans un conflit social majeur, de se mobiliser pour organiser les successions à la tête du Figaro et des Echos.

Et ceci est impardonnable.

samedi 17 novembre 2007

In Vino Veritas


Vautré sur mon lit, j’ai la vague impression qu’un liquide me coule sur le corps…
- « Ah s’il te plait Gabriel, mon ange, arrête de me vomir dessus, ce qui sort de tes entrailles est tellement rouge, j’ai l’impression que tu pisses du sang par la bouche. Pourquoi ne prends-tu pas les capotes usagées qui sont par terre et tu gerbes dedans. Cela limitera les dégâts. Et après, tu fais un joli nœud. »

C’était il y a 24H et depuis j’ai, bien sur, jeté les draps, le garçon et les préservatifs usagés noués.
J’ai pris une douche également.

Il est vrai que nous avons un peu forcé sur le Beaujolais nouveau. Les 23 premiers verres, ok, on encaisse, mais les 39 suivants furent ravageurs. C’est étrange ce besoin presque compulsif de vouloir boire à tout prix. Nous étions comme frappés de potomanie ou plutôt, je le crains, de dipsomanie.
Et quand je contemple l’état de mon appartement et de nos corps, je regrette que nous ne fûmes point abstèmes, sans aller néanmoins jusqu’à l’abstinence.

Et Gabriel qui ne cessait de bafouiller ce leitmotiv : « s’il te plait, dessine-moi un Mouton-Rotschild ».
À défaut d’être parfaite, cette pseudo citation me rappela cette saillie de Marc Twain qui déclarait que « le vin allemand se distingue du vinaigre grâce à l’étiquette ».
Pourtant c’est un Allemand, Martin Luther, qui avait affirmé « celui qui n’aime ni le vin ni les femmes ni les chansons restera un idiot toute sa vie ». Marcel Aymé est du même avis qui écrit « on peut ne pas aimer les carottes, les salsifis, la peau du lait cuit, mais le vin, autant voudrait-on détester l’air qu’on respire puisque l’un et l’autre sont également indispensables ». Et puis Beaudelaire, bien entendu, « si le vin disparaissait de la production humaine, il se ferait dans la santé et dans l’intelligence un vide, une absence plus affreuse que tous les excès dont on le rend coupable ». Sans oublier Alfred de Musset qui déclamait « aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse? Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ». « Le vin c’est la lumière du soleil captive dans l’eau » selon Galilée et le Professeur Louis Pasteur expliquait qu’un « repas sans vin est un jour sans soleil ». Pour Rabelais, « l’appétit vient en mangeant, la soif disparaît en buvant ». Ou Voltaire plus philosophe que jamais : « je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne ».
Et tandis que Gabriel, telle une limace baveuse tentait vainement de ramper vers les toilettes, je me dis que finalement, c’est Rousseau qui a tout compris lorsqu’il déclare : " L'excès du vin dégrade l'homme, aliène au moins sa raison pour un temps, et l'abrutit à la longue. Mais enfin le goût du vin n'est pas un crime ; il en fait rarement commettre ; il rend l'homme stupide et non pas méchant ".

Ce fut ma dernière vision de cette rude soirée. Toutes ces citations s’agitant dans ma tête relançaient mon mal de crâne et je ne voulais qu’une seule chose à présent : replonger dans mon coma éthylique pour oublier que la terre tourne.

Oh, comme j’aimerais être déjà le 1er Janvier 2008, j’ai tant besoin de bonnes résolutions…

dimanche 11 novembre 2007

Pourquoi Karl Marx ne souriait jamais


Je ne voudrais pas ternir la joyeuse ambiance qui règne sur ce blog depuis quelques billets, mais je vous rappelle que cette semaine nous affrontons la seconde grève de l’automne dans les transports terrestres, ferroviaires, aériens à laquelle s’ajouteront des arrêts de travail dans les administrations et autres Entreprises publiques.

Or, en feuilletant les pages du South China Morning Post (via Internet bien sûr) je lis que le personnel naviguant de la compagnie Cathay Pacific est mécontent.
Ciel !
Jusque-là rien que de très normal car il semble être dans la nature de cette catégorie de personnel d’éprouver régulièrement toutes sortes de mécontentements.
Cependant, nous savons bien, hélas, que ces grèves ne parviennent que rarement à convaincre le personnel dirigeant de ces entreprises de la pertinence des revendications.
C’est pourquoi les hôtesses, stewards et pilotes de la Cathay Pacific ont récemment renoncé à se croiser les bras pour réclamer des augmentations de salaire.
Ils ont eu une autre idée, forte ingénieuse : ils ont décidé unilatéralement de cesser de sourire aux passagers sur toute la durée des vols. Une sorte de grève de la courtoisie. Si j’étais trivial, j’oserais même écrire qu’ils ont déposé un préavis de "je fais la gueule et je t’emmerde connard".
Toujours d’après, le grand quotidien de Hong Kong, cet avertissement de "vilaine tronche" a été parfaitement compris par les hautes instances de la compagnie, lesquelles ont fait en sorte de rapidement soulager les zygomatiques en grève du personnel naviguant en accédant à leurs demandes.

Du coup, je m’interroge sur le faciès peu aimable que laisse souvent entrevoir chez nous l’homme ou la femme assis derrière le guichet ou l’hygiaphone de certaines administrations.
En effet, en France, jusqu’à présent, on considérait que le personnel était en grève quand il n’était pas là. Mais en réalité, c’est peut-être quand il est présent qu’il est en grève.

Je réalise que cette révélation politique et sociale est d’une importance majeure !
En effet, cela signifie que le visage que m’offre régulièrement le contrôleur de la RATP, la guichetière de La Poste ou le conseiller clientèle d’EDF/GDF, cette attitude acerbe, fatiguée, aigre, amère, réfrigérante, bourrue, odieuse impolie, brusque, revêche, déplaisante, agacée, désobligeante, grossière, hostile, inamicale, antipathique, intraitable, rebutante, maussade voire rude n’est finalement pas dans sa vraie nature, c’est un combat, une révolte, un cri de haine, bref, un mouvement révolutionnaire. Il s’agit d’un acte courageux et subversif, d’une réelle manifestation incarnée (au sens premier du terme) pour dénoncer les méfaits du capitalisme, d’une lutte quotidienne contre l’oppression du patronat, pour la défense des droits de la classe ouvrière face à la bourgeoisie détentrice des moyens de production.

Et, naturellement, je reviens sur cette photo que je vous ai déjà présentée : si vous la regardez attentivement, vous constaterez qu’exceptée Laurence Parisot (la représentante du patronat et du grand capital qui esquisse un vague sourire) les trois hommes de la CGT, de FO et de la CFDT sont manifestement engagés dans un mouvement de grève extrêmement bien suivi et forcément reconductible…

Aussi, lecteur, lectrice, travailleur, travailleuse je vous propose dorénavant lorsque que vous vous adresserez aux camarades fonctionnaires et apparentés de leur faire systématiquement la gueule et d’être particulièrement désagréable afin de marquer votre solidarité pleine et entière avec leurs légitimes revendications.

Reste une interrogation à laquelle je n'ai pas la réponse : pourquoi les CRS ne chargent-ils pas les manifestants en hurlant de rire ?
Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne...

mardi 6 novembre 2007

Errance et déchéance


Ces derniers temps, on me reproche mon absence sur ces pages.
On a sans doute raison, mais "tout ne fut pas si facile".

Depuis 15 jours, je suis tel un personnage de la Recherche du Temps Perdu qui n’aurait pas connu « le temps retrouvé ». J’ai intégré la race des héros négatifs, d’athlètes du rien, poursuivant inlassablement mon voyage au bout de la nuit et de l’ennui, l’ennui ce mal du siècle.

Au début, sous héroïne, il me semblait pourtant que tout ce que je faisais avec ma troupe de filles et de garçons, était innocent et plein d’amour.
Comme ce soir là où Henri a cassé les pattes avant de cette charmante chèvre afin de mieux la sodomiser, elle, immobile, son cul en l’air pour toujours.
Durant ces jours, j’avais en général de la cocaïne sur mes tee-shirts quand je sortais des toilettes. Je l’époussetais (négligemment ?) pour la faire tomber sur les sols carrelés, humides et poisseux d’urine.
Un trait par-ci, un rail par-là, des poutres de coke partout, nous tracions notre bonheur à coups d'American Express.
Mais, lentement, l’angoisse, insidieuse, m’a perforé le cerveau, la peur de manquer me terrifiait. Comme ce jour, lundi ou mardi dernier, je crois, lorsque mon dealer fut abattu à coups de cric sur les Champs-Élysées, je me suis enfermé dans mon appart, persuadé que le pommeau de douche, tel le boa constrictor, tentait de m’étrangler. Heureusement, Eléonore, m’a ramené à la vie avec une pipe et une mega ligne de poudre blanche.
Alors mon seul objectif fut de trouver, de prendre et d’abuser de la drogue. Comme j’avais un peu de mal à me déplacer, j’ai loué chez Avis une chaise roulante pilotée par une hôtesse de l’air. La vie, un court instant est devenue plus facile. D’autant qu’une vieille copine m’assurait qu’il suffisait d’une semaine pour décrocher de toutes ces dopes.
En attendant ce moment, enfin mobile, je pouvais aller d’afters en afters où les seules boissons chaudes étaient la vodka oubliée sur la terrasse d''Anastasia.
Dans le 94, nous avons descendu 23 51.
Dans le 75, Christina s’est taillée les narines avec le cutter de Paul pour les agrandir afin d’y introduire des pailles plus grosses et ainsi engloutir à chaque snif l’équivalent d’1 G.
Manger était facile : on se ruait dans des Mac Do, on s’empiffrait de Big, de Cheese, de Nuggets… qu’on gerbait aussitôt sur le trottoir.
Un soir, non un matin, enfin à un moment, dans l’appart de l’inconnu croisé à Barbès, Brett se faisait lécher par un alligator dans la baignoire tandis que Nathanaël versait de la tequila sur les blessures que lui infligeait l’animal.
Les sachets plastiques s’envolaient, les lignes s’effaçaient, nos rires décuplaient.
Bien sûr mon téléphone sonnait, mais plus rien n’avait d’importance, seuls les speedballs, la cocaïne et les buvards Daffy Duck avaient un sens pour moi.
C’étaient les seuls trucs qui me faisaient vraiment ressentir quelque chose. Sans oublier les deux ou trois bisexuels qui m’accompagnaient, portant des serviettes en papier afin de m’éponger le front.
J’errai de bars en bars, de clubs en clubs, de soirées en soirées, de caniveaux en caniveaux.
La nuit était blanche, mes narines étaient blanches, mon avenir était sombre.
La cocaïne me détruisait la paroi nasale, et j’ai sérieusement pensé que la seule solution serait de ne faire que du free base mais avec deux litres de vodka par jour, cela me paraissait un but un peu flou et hors d’atteinte.
L’argent, plus précisément son absence est vite devenu un problème alors j’ai commencé à traîner avec des partouzeurs et des vendeurs d’armes.
Ma chambre puait l’herbe et l’ammoniaque.
J’ai compris qu’il était temps de limiter les dégâts, de faire une pause, de ranger les billets de 50 roulés en paille, je devais exiger un peu plus de moi-même.
Et surtout j’ai compris que personne d’autre que moi ne voulait de moi.
La ville s’effondrait, le noir recouvrait la terre, les moments de peur étaient si intenses que nous enviions les morts.
Nous avions perdu notre capacité d’aimer.
Quand un matin, en s’extirpant d’une pissotière, avec mes amis, nous avons pleuré. Et ces larmes qui roulaient ont tout effacé ; nous avons compris, soulagés, qu’un autre avenir était possible.

Crois moi, lecteur, en dépit de l’horreur que semble revêtir les événements décrits dans ce billet d’excuse, tout a réellement eu lieu, chaque mot est vrai. La preuve, c’est mon esprit qui les a enfantés.

Voilà pourquoi, j’ai dû renoncer à écrire pour quelque temps.

mardi 16 octobre 2007

Un instant de déprime


Je passe ce lundi soir avec Etienne, un délicieux ami.
C’est un garçon formidable, je l’adore, on se connaît si bien et depuis tant d'années.
Surtout, c'est un clubber, un noctambule, un nightlifer. Alors, il boit, il fume et il use et abuse de drogues diverses et variées (enfin je crois).
Before et after, bars et clubs, comptoirs et dance-floors n'ont plus de secrets pour lui.
C’est pour cela qu’il est une source inépuisable d’infos, de ragots, d’histoires sur la nuit à Paris. Je passerais des heures à l’écouter ! C'est un témoin qui m'est précieux.
Il a des connaissances remarquables, qui m’ont toujours étonné. Par exemple, c’est la seule personne que je connaisse qui est capable de vous citer de tête 125 synonymes pour le mot cocaïne par ordre alphabétique. La preuve, je les ai tous notés :
Apple Jacks - Baby T - Bad - Ball - Basay - Base - Base ball - Bazooka - Beautiful boulders - Bebe - Beemers - Bill blass - Bings - BJ's - Black rock - Blanche - Blowout - Bolo - Bone crushers - Bones - Botray - Boubou - Boulaya - Bullion - Bump - Buscuso - Caillou - C - Cap - Casper the ghost - Chemical - Chewies - Cloud - Cloud nine - Coco - Coke - Cookies - Corine - Crack - Crib - Crunch & munch - Demolish - Devil's dandruff - Devil's smoke - Dice - Dime special - Dip - Dirty basing - Double yoke - Dove - Dust - Dynamite - Egg - Fat bag - Fifty one - Fish scales – Flake - Freebase - French fries - Fry - Garbage rock - Gin - Girl - Glo - Gravel - Groceries - Hail - Half track - Hamburger helper - Happytrails - Hard live - Hard rock - Hot cakes - Hubba - Ice cube - Issues - Johnsson - Kangaroo - Kakomo - Kokomo - Kryptonite - Lady - Love - Mixed jive - Nose candy - One fifty one - Parlay - Paradise - Pasta - Paste - Patico - Pebbles - Pestiloos - Piedras - Piles - Pony - Primo - Rail - Raw - Respirette - Roca - Rock - Rocky III - Rooster - Rox - Roxanne - Roz - Schoolcraft - Scramble - Scruples - Sightball - Slab - Sleet - Snow - Soke - Teeth - Toot - Top gun - Troop - Wave - White - White ghost - White sugar - White tornado - Yahoo – Yale.


Mais cette longue litanie m’endort un peu. Mon regard s’est détaché de ses yeux verts, ma tête s’incline, un sourire mélancolique se dessine sur mes lèvres, lentement.
Sans doute ai-je l’air un peu triste car soudain, Etienne, me prenant par la main s’exclame " allons Stéphan ne prend pas cet air si malheureux, tu ne déprimes pas j’espère ". Je le rassure aussitôt et lui d’ajouter, un peu mystérieux : " avec cette histoire de cocaïne, j’ai cru que tu plongeais dans la mini déprime du mardi avec 24 heures d'avance ! ".
La mini déprime du mardi ?
Et gentiment il m'explique que la prise de cocaïne bloquant la recapture de la dopamine, un stimulant naturel, la diminution de son taux dans notre organisme crée (et c’est souvent le mardi) un sentiment de déprime, de mal être, de mal aise…
C’est Baudelaire, ajoute-t-il qui sans doute a le mieux exprimé cet état :

« Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir
»
(Spleen IV)

Tandis qu’il me récite ces quelques vers, il me semble que sa voix tremble un peu. C'est lui à présent qui a l'air si triste, presque désemparé. Comme je voudrais pouvoir l’aider, l’accompagner dans cette noire plongée.
Tendrement, je le prends dans mes bras et il vient une idée : je vais me confectionner un "kit de déprime" et demain matin, quand nous nous réveillerons, ensemble nous le regarderons, ensemble nous pleurerons, ensemble nous déprimerons.

Le voici :





Musique : Mad World - Gary Jules
Images : Who killed Bambi

dimanche 14 octobre 2007

A Shakespearian sunday

Déjà 14H45 !
Et je suis toujours avachi dans son mon canapé vert. Je constate avec regret que décidemment le manque de sommeil nuit à ma vitalité.
Je viens de finir un repas difficile à définir : petit-déjeuner ? Brunch ? Déjeuner ? Autre ? A vous de juger : pizza bolognaise Buitoni accompagnée d'un litre de café au lait.
Ma seule excuse est que je suis mort de faim, n'ayant mangé en 48H qu'une salade piémontaise de marque Leader Price (ne faites pas beurk ! c'était pour tester la nouvelle recette).

Bref, je digère lourdement en lisant les 4758 articles des blogs auxquels je suis abonné (j'ai pris du retard, j'ai été absent de chez moi pour quelques jours).
Toute cette masse d'informations, de publicités, de rumeurs et de contre-rumeurs, d'analyses, de débats ! et en une seule semaine ! Mon esprit affaibli s'embrouille, la tête me tourne et il me revient à la mémoire cette fameuse phrase de Shakespeare : " Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles " (in Comme il vous plaira).
Ouf ! Mon titre est enfin justifié (et oui ami lecteur/lectrice, la rédaction d'un blog c'est tout un art), je peux donc continuer et entrer dans le vif du sujet.
Ainsi, tranquillement, je poursuis la lecture de ces nombreux articles, je m'en amuse parfois, je m'interroge souvent, je rêve de temps en temps.

Je m'amuse ?
par exemple...
Une info (qui certes date un peu mais qui est encore largement commentée) m'a fait penser à un célèbre jeu télévisé que je renommerais " Des Lettres aux Chiffres ".

- Consonne : M
- Consonne : S
- Consonne : F
- Voyelle : O
- Consonne : K
- Voyelle : I
- Consonne : D

tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac .....

- Monsieur Stéphan ?
- 7 lettres
- Monsieur Lecteur, Madame Lectrice ?
- Pas mieux
- Je vous écoute Monsieur Stéphan
(il vous faudra faire le poirier devant votre écran pour lire la réponse réalisée grâce à ceci).

ıɯɟoʞsp

Je m'interroge ?
par exemple...
J'apprends, en lisant ce blog, qu'un livret, édité par le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, par l'Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé, et par le Centre Régional d'Information et de Prévention du Sida, préconise :
" Pour la fellation, il vaut mieux utiliser des préservatifs non lubrifiés. Il existe des préservatifs parfumés (fraise, banane, chocolat, menthe, vanille, etc.). Il faut toujours penser à vérifier qu'ils sont aux normes : marquage CE ou EN 600 (norme européenne). "

Voici la profonde interrogation qui me reste en travers de la gorge:
Pourquoi aucun fabricant de préservatifs (Durex par exemple) n'a jamais pensé tout simplement à fabriquer un préservatif ayant le goût de la bite ?

Je rêve ?
Par exemple...
Pas un article qui n'évoque la fameuse rumeur familiale : le couple présidentielle est en instance de séparation.
Mieux ! Comme le déclare Jean-Marc Lech, Président d'Ipsos, dans une interview donnée à BFM, il y a déjà des photos inédites sur Cécilia avec son nouvel amant mais aucun média ne veut les acheter.
Or j'ai une amie, Miss P, qui travaille dans un magazine people. Je vois là un merveilleux moyen de faire exploser le nombre de visites sur mon blog, tous les médias me présenteront comme l'homme qui a fait éclater la vérité aux yeux du monde (c'est à ce moment que je pénètre dans la sphère onirique) !!!
Alors Miss P, si tu as ces photos, je t'en conjure, transmets les moi, je les mettrais en ligne immédiatement, sans me soucier d'une quelconque censure (être ou ne pas être rebelle, c'est là la question).

Ainsi va le monde vu par quelques blogs et filons vite au Bus Palladium tandis que Maitre William conclut : " Eteins toi brève lampe ! La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui s'agite et parade une heure sur la scène, puis on ne l'entend plus. C'est un récit plein de bruit, de fureur, qu'un idiot raconte et qui n'a pas de sens. " (in MacBeth).

jeudi 4 octobre 2007

Tout n'est pas rose pour les homos

Cet automne 2007 est décidemment bien triste pour les homos.

Ce fut d’abord le Président iranien et ses déclarations à l’Université de Columbia : accusé de persécuter les homosexuels, six d'entre eux ayant été exécutés par pendaison en juillet dernier, le président Mahmoud Ahmadinejad a réfuté l'attaque d'un argument imparable : " En Iran, nous n'avons pas d'homosexuels comme dans votre pays ", a-t-il déclaré au cours d'un débat à l'Université de Columbia (New York). " Nous n'avons pas ce phénomène, je ne sais pas qui vous a dit que cela existait chez nous. "
J’ai pourtant du mal à croire qu’ils ont déjà pendu le dernier homo iranien… En tout cas, ils y travaillent efficacement.

En Pologne, pays membre de l’Union Européenne, le gouvernement refuse l'application contraignante sur son territoire de la Charte des droits fondamentaux des citoyens européens qui devrait être approuvée lors du sommet européen de Lisbonne des 18 et 19 octobre.
Varsovie craint que certains termes à caractère général de la Charte concernant la morale et la famille n'entraînent des conséquences juridiques "contraires à l'esprit de la législation polonaise" ce pays s'opposant farouchement au mariage homosexuel.
Rappelons que c’est ce même gouvernement qui voulait vérifier si oui ou non un des personnages des Teletubbies était gay, si c’était le cas d’empêcher la diffusion de cette série ou encore qui proposait d’interdire aux homosexuels d’enseigner.

En Roumanie, autre pays européen, Gigi Becali, patron du club de football du Steaua Bucarest, président du parti politique PNG (Parti de la Nouvelle Génération) et surtout homme politique le plus populaire de Roumanie après le président Traian Basescue, a déclaré fin Septembre : " Je vais créer des quartiers pour les homosexuels et les lesbiennes, pour qu'ils y restent et nous laissent tranquilles ". Une mesure qu'il compte mettre en place s'il est élu président du pays en 2009.

Et hier, le président français Nicolas Sarkozy a reçu à l'Élysée Alexis II, le Patriarche de Moscou et de l'Église orthodoxe russe, à l'occasion de sa première visite en France...
La veille, Alexis II s'était exprimé devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg.
Invité par un député à préciser son point de vue sur l'homosexualité, suite à son opposition à la tenue d'une Gay Pride à Moscou, il a rappelé que même si l'Église orthodoxe russe " éprouvait amour et compassion envers tous, y compris les pécheurs (sic !) ", elle considérait la Gay Pride comme une propagande homosexuelle influençant les jeunes au péché. Puis il a ajouté que l'homosexualité était " une maladie et une déformation de la personnalité de l'homme, comme la kleptomanie ", et qu'au même titre que le vol, personne n'avait à en faire la publicité, " surtout vu son influence sur les jeunes ".

Juste après avoir reçu Alexis II, Nicolas Sarkozy a "salué" l'importance de cette visite en déclarant : " cette démarche inédite et exceptionnelle est un signe majeur et tangible de la volonté des Chrétiens d'Europe de se rapprocher et d'unir leurs efforts, autour des racines chrétiennes de l'Europe, pour construire une société plus humaine... "

"Une société plus humaine" qui considère l'homosexualité comme une maladie (honteuse) ?!?!?!?!?
Je parie que Christian Vanneste est allé déposer un cierge à la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru.

Il est vrai que Sarkozy, lors d’un entretien avec Michel Onfray durant la campagne présidentielle, considérait le facteur génétique comme possible explication de faits sociaux (suicide) ou des préférences sexuelles.

Va-t-il proposer à son homologue iranien un test ADN anti-homos ?
Cela aurait au moins le mérite d’éviter les erreurs judiciaires …

mercredi 3 octobre 2007

Une tempête sous un crâne


Rentrant enfin chez moi cette nuit, je lisais mes mails quand l'un a retenu plus particulièrement mon attention : soirée, mercredi soir, La Scala, Damian Lazarus, Ame, Ivan Smagghe, début à 20H, sushis, Respect ....

Soudain, alors que je lisais déjà le message suivant qui aimablement me proposait d'agrandir mon pénis puis d'avaler une boîte de Viagra à un prix défiant toute concurrence, une voix un peu rocailleuse résonna dans ma tête.

Ah ! m'exclamais-je, je te reconnais, c'est bien toi Diablotin.

- " Bien sûr que c'est moi Stéphan, et je viens te parler pour t'éviter des regrets éternels.
Cette soirée Respect c'est tout ce que tu aimes, une nuit so fashion, avec tant de beautiful people et en plus à La Scala, le 1er Club où tu es sorti à Paris - note de l'auteur : j'avais 15 ans et ces "soirées" avaient lieu les mercredis après-midi - ça va être génial surtout avec Lazarus et Ame que tu écoutes à chaque After chez toi ou chez d'autres, et Smagghe que tu appréciais tant. Ils seront tous là, derrière les platines !!!
Une soirée Respect, ça se ne rate pas !!! Allez vas y !!! Fonce mon ami, fais pêter le feu !!!
Je t'y vois déjà dans cette mega fête.
Écoute- moi avec attention poursuivit cette voix fascinante : chez toi tu te prépares - pas trop tard, ça commence à 20H - quelques verres, tu racles l'assiette avec le reste de dessert et hop tu fonces à La Scala t'amuser avec tous tes amis qui seront tellement contents de te voir. Ce sera TA nuit !!! "

Ohhhhhhhhh ! Devant un tel tableau de réjouissances, comment résister à la tentation. Alors je décidais d'y aller.

Mais c'est à ce moment-là, qu'une nouvelle voix suave caressa mes tympans; c'était Angelot.

- " Comment ! tu veux y aller, mais tu es devenu complètement fou mon pauvre Stéphan. Je te rappelle que jeudi, à 10H du matin tu as rendez-vous à Montrouge pour un entretien d'évaluation. Et tu voudrais t'y présenter bourré, crevé et je n'ose dire le reste pour ne meurtrir mes oreilles trop chastes !!! Renonce, je t'en supplie ce n'est pas si grave après tout : il y en aura d'autres, des soirées. Lazarus mixe régulièrement à Paris, La Scala est un lieu ringard et tu n'aimes pas les sushis...
Contente-toi de passer une soirée cool chez toi, avec un bon bouquin ! "

Et oui ! Présentée ainsi, cette soirée semblait si peu raisonnable que je me disais qu'il valait mieux, sans doute, y renoncer.


Alors ce soir, Angelot ou Diablotin ?????


(A suivre ... )


PS : le titre du message est emprunté à Victor Hugo, Les Misérables, livre VII.

dimanche 30 septembre 2007

France 2 vs Canal +


On imagine souvent que Canal + est la chaîne de télé la plus cool, on envie ses collaborateurs participant aux réunions du Groupe où circuleraient des saladiers de coke, on tente désespérément de se faire inviter aux soirées (que certains qualifieront d'orgies) où alcools divers et substances illicites abonderaient et seraient consommées en toute liberté, on admire le sens esthétique du directeur d'antenne pour sa sélection des Miss Météo .....

Pourtant c'est une erreur car en fait la chaîne la plus cool, c'est France 2, présidée par le délirant Patrick de Carolis.

C'est l'affaire Leymergie qui m'en a définitivement convaincu.

Ainsi, un présentateur de France 2 (William Leymergie) se fâche, puis se bagarre avec l'un de ses collaborateurs, chroniqueur sur le théâtre : après l’avoir vivement insulté, il a même tenté de l'étrangler provoquant une perte de connaissance et la venue des pompiers pour le ranimer.
Sanction de France 2 : 15 jours de mise à pied.

Auparavant, c'est un célèbre animateur de cette même chaîne (Jean-Luc Delarue) qui a semé le chaos sur un vol de la compagnie Air France entre Paris et Johannesburg (Afrique du Sud). Monsieur "ça se discute" (ça se dispute serait plus juste) bourré et défoncé (soi-disant par des médicaments) a provoqué un scandale, insultant des passagers et les membres d’équipage. Il a même essayé à deux reprises de se rendre dans le cockpit de l’avion, en arrivant aux mains avec plusieurs membres de l’équipage. Pour finir un steward a été mordu à la main, jusqu’au sang et l’équipage a été forcé de le menotter pour le maîtriser.
Sanction de France 2 : rien.

Nous avons aussi le délicieux Pascal Sevran expliquant dans un ouvrage que " la bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique " et se justifiant en disant : " Et alors ? C’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète ! ".
Sanction de France 2 : un avertissement.

Enfin, un chroniqueur de France 2 (Alain Duhamel) livre dans un cercle privé (devant des étudiants de Sciences Po) un point de vue personnel sur la campagne présidentielle, et admet qu'il pourrait voter Bayrou.
Sanction de France 2 : 6 mois d'interdiction d'antenne.

Devant cette surprenante hiérarchisation des peines, une seule conclusion s'impose : France 2 c'est la chaîne de la franche déconnade, un peu beauf certes, mais où l’on se marre tant avec des animateurs bourrés, défoncés, un peu violents, et carrément borderline. Et surtout pas de chroniqueurs "prise de tête".
Trop cool quoi !!!
D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi le gouvernement refuse de lui accorder une hausse de la redevance car entretenir et payer de telles personnes cela coûte horriblement cher.


PS : je n'ai aucune sympathie intellectuelle pour Alain Duhamel (qui commentait déjà l'élection présidentielle de 1965), un journaliste bavard, crypto barriste, misogyne et qui aurait dû prendre sa retraite depuis longtemps.