lundi 31 décembre 2007

A la recherche d'un bêtisier ...


Il suffit d’allumer sa télévision ou sa radio pour le constater, Décembre est non seulement le mois de Noël mais aussi le mois du bêtisier et du best of. Chaque chaîne nous propose les meilleurs moments des meilleures émissions avec les meilleurs blagues et bêtises ou fous-rires des meilleurs animateurs ou animatrices.

Un peu jaloux (moi aussi je voudrais être à la mode), j'ai décidé de vous proposer un bêtisier du blog, afin d’amuser, en ces fêtes de fin d’année, tous ceux qui sont passés par ici. Et ils sont venus de partout :
De France, bien sûr : Blagnac, Etang la Ville, Gentilly, Lyon, Libourne, Nice, Toulouse, Saint-Ouen, Paris, Clermont-Ferrand, Basse-Court, Montrouge, Toulon, Maisons-Alfort, Boulogne-Billancourt, Puteaux, Bordeaux, Issy-les-Moulineaux, Versailles…
Mais aussi,
de Russie : Moscou
du Canada : Sainte Foy, Sainte Matthieu de Beloeil, Matane, Montréal, Ottawa, Drummondville
d’Allemagne : Wilhelmshaven, Augsburg, Stuttgart
de Belgique : Soignies, Jodoigne
du Royaume-Uni : Londres, Wembley
du Maroc : Casablanca, Marrakech
de Tunisie : Tunis
de Suisse : Nyon
d’Italie : Cassano d Adda
de Roumanie : Aiud
d’Algérie : Alger
d’Argentine : Buenos Aires
ou des Etats-Unis : San Diego, New-York.


Alors, qu’imaginer, que proposer ?
Un billet où je raconte plein d’histoires gênantes mais néanmoins tellement drôles à mon endroit ?
Pas très original, c’est le principe même de ce blog.
La fameuse liste des sujets auxquels vous avez échappé ?
Justement, si vous les avez évités c’est que je ne les ai pas écrits donc ils n’existent pas (je garde néanmoins l’idée pour l’année prochaine).
Une série d’histoire drôles ?
Elles ne sont déjà pas très drôles à l’oral alors à l’écrit ce serait un naufrage, ma réputation serait définitivement écornée, l’audience de ce blog en chute libre.
Une anecdote rigolote pour croquer cette fin d’année ?
Voyons voir …

Il y a bien l’ineffable José Bové qui vient d’annoncer qu'il se lance dans la grève de la faim (ou fin, ou ne sait plus trop avec lui) mais pas tout de suite : cette grève débutera le jeudi 3 janvier 2008 …
Avouez que ça ne fait pas très sérieux !
On ne peut s’empêcher de penser que ce type a trouvé là un prétexte pour éliminer les abus alimentaires des fêtes de fin d’année. Mieux, il commencera cette privation de nourriture terrestre très précisément à partir de 9H00, c’est-à-dire après le petit- déjeuner (tous les diététiciens vous le diront, une bonne grève de la faim commence avec des Chocapic pour éviter le creux de 11H00).
Mais, le choix de cette date ne serait-il pas plutôt un artifice destiné à faire croire à l’opinion internationale que toute la France se mobilise à ses cotés ?
En effet, le 3 janvier, c’est tous les Français qui vont plus ou moins faire attention à leur alimentation afin de perdre la surcharge pondérale prise durant les agapes des fêtes. C’est ainsi que Bové (1,32% des voix à lors des dernières élections présidentielles) va récupérer nos bonnes résolutions et faire croire que tout le pays est solidaire de ses revendications, alors qu'en réalité, si on se met tous au régime sec, c’est simplement car on a abusé du boudin blanc, de la dinde fourrée aux marrons et des bûches de Noël.
Bof, avec cette histoire, je reste un peu sur ma faim (re-bof) et, en me relisant, je constate que c’est plutôt indigeste (re-re-bof).

Alors étant à court d’idées, je vous propose un petit florilège des requêtes Google search ou Yahoo! search.
En effet, en ma qualité d’administrateur de ce blog (héhéhé !) je sais par quels mots-clés les visiteurs sont arrivés sur ce site.

Cela donne (fautes d’orthographe comprises) :
* mon chiot me suce le sexe (un caninophile ?)
* les miserables tempete sous un crane Hugo (encore un professeur qui a donné ce texte en devoir de vacances)
* blog manager "film de cul" (un « re-producteur » en manque d’inspiration ?)
* zoophilie histoires (allo ! Brigitte B ? C’est pour toi)
* Michel Sardou (oh le pervers !)
* sexe torride (j’espère qu’il ne s’est pas brûlé la langue ou les doigts !)
* racontes moi tes ébats sexuel (y’a qu’ça qui m’intéresse...)
* gland énorme (pas sûr que vous ayez frappé à la bonne porte)
* sexe tape (vous voulez des coups ou des cassettes ?)
* Filmés en flagrant délit de sexe (il faut que je le mette en contact avec le producteur ci-dessus)
* sexe a pile branler (encore un qui va finir honteux aux urgences)
* equipement des quais de ports anneaux et bollards (ah ! Voilà qui relève le niveau)
* vaulruz rencontre sexy (c’est lent mais coquin un suisse !)
* 2 sexy 4 you (il va me vexer)
* flagran deli de scene de sexe ou baise (que fait la police ?)
* histoire suce chien animal sperme (c’est peut-être un chien qui surfe pendant que son maître est sorti)
* la majesté d’un champs d’étoile (enfin un poète)
* homme nu cul (classique mais toujours efficace)
* sucer sa bite (la souplesse, tout est dans la souplesse !)
* gober ton abricot (un jardinier !)
* abricot sexe (un autre jardinier !)
* bander en flagrant délit (est-ce bien nécessaire ?)
* je suce dans les pissotières (Georges Michael fréquente mon blog ?)
* histoires de golden showers (c’est du propre)
* stephane pailler stewart (quelqu’un le connaît ?)
* blogspot photos bites gays pénis males nus (il a trouvé 5420 sites)
* des étincelles avec sa bite (génial pour un 31 décembre !)
* pardonnez leur car ils ne savent pas ce qu'ils font (lc 23, 34) (c’est valable pour tous les visiteurs précédents)

Bien sûr ce n'est qu'une sélection (très orientée) mais elle est tout de même bien représentative. Un bon tiers des requêtes qui aboutissent ici est à connotation sexuelle.
Et encore, çeci ne comptabilise pas les fois où l'internaute ne clique pas sur le lien parce qu'il juge d'après l'extrait proposé par Google ou Yahoo! que ce site ne correspond pas à ce qu'il recherche. J'en déduis qu'en réalité, au moins la moitié des requêtes traitées est à connotation sexuelle et elles proviennent du monde entier.
C’était la dernière bonne nouvelle (nous sommes tous des obsédés sexuels) de l’année 2007. La preuve, c'est ce billet qui a été le plus lu.
A l’année prochaine…

jeudi 27 décembre 2007

Un gène qui gêne


Cette quête tourne pour certains à l’obsession : naît-on ou devient-on homosexuel, éternel débat entre l’inné et l’acquis, le naturel et le culturel.
Et voilà comment un groupe de chercheurs suisses annonce la semaine dernière avoir découvert le gène de l'homosexualité chez la drosophile (ces informations ont d’ailleurs été aussitôt transmises à leurs collègues linguistes de l’Université de Lausanne afin qu’ils révisent le sens de l’expression « enculer les mouches »).
Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'on rend sodomites ces pauvres bêtes, une équipe américaine étant parvenue au même résultat en 2003.
Il y a 4 ans, pour leurs expériences, les chercheurs avaient introduit un gène mutant, au sein d'un groupe particulier de neurones de la drosophile. Et quand les jeunes mâles mutants ont été placés sous des températures plus chaudes, ils ont soudainement commencé à s'intéresser aux autres mâles, expliquait le responsable de l'équipe, le Pr. Kitamoto Toshihiro.
Je me souviens qu’à l’époque, intéressé par ces expériences, j’avais soumis certains de mes amis hétérosexuels à de très fortes chaleurs en les introduisant dans un four mais les résultats avaient été très décevants et bien vite j’avais retrouvé ma ligne (!) de conduite habituelle, celle dite du verre d’alcool bien tassé (extrêmement plus efficace mais cela fera l’objet d’une autre chronique).
En réalité, il faut quand même toute la connerie mauvaise foi du monde pour voir là-dedans un gène de l'homosexualité transposable à l'homme et vouloir expliquer la sexualité humaine via la sexualité des mouches.
Cette dernière est un mécanisme basé sur l’odorat (une forme de réflexe). C'est tout ce qu'il y a de plus primitif et ça doit à peine mettre en jeu quelques milliers de neurones.
Chez l’être humain, c est un mécanisme hautement intellectualisé (oui je sais, je nous flatte !). La vue est bien plus prédominante que l'odorat, le comportement est largement modulé par la volonté et la conscience, c'est un mécanisme supérieur qui met en jeu les zones les plus complexes du cerveau humain, probablement plusieurs milliards de neurones.
Ainsi, je ne pense pas que l'homme identifie ses partenaires à l'odorat (ou si cela arrive il repart généralement en courant), ni que les homosexuels préfèrent les partenaires du même sexe parce qu'ils sont incapables de les différencier des partenaires du sexe opposé...
Au contraire, je peux vous assurer que je sais très bien différencier un homme d'une femme, c'est même ce qui me permet d'affirmer sans l'ombre d'une hésitation lequel je préfère !

Mais retournons chez nos voisins suisses. Qu’ont-ils découvert ?
Nos Docteurs Folamours ont modifié le taux de glutamate de mouches drosophiles et ont observé avec stupeur l'apparition de parades homosexuelles parmi les insectes. Notons en passant qu’il s’agit du même glutamate entrant dans la composition de nombreux plats chinois et que si ces derniers étaient tous homos, jamais la population de ce pays atteindrait 1 400 000 000 d’habitants.
Alors, posons nous la question : à quoi servent ces énièmes recherches, quel est leur but ?
Eradiquer les homos en pratiquant des tests génétiques sur les embryons ?
Les "soigner" par la suite grâce à une thérapie génique adaptée ?


Pendant ce temps, en France, de nombreux médecins s’énervent et dénoncent l’annonce faite par la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, de la suspension de l’interdiction pour les homosexuels de donner leur sang.
Ainsi, selon le Professeur Gilles Brücker, Directeur Général de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), « si l’on arrête d’exclure les homosexuels du don de sang, on double le risque d’avoir un échantillon contaminé dans la filière de la transfusion ».
De fait, ce refus de don de sang aux homos n'est plus justifié par grand chose. Il l'était sans doute dans les années 80. Mais aujourd'hui, les 2/3 des contaminations HIV se passent entre hétéros.

Et je crains que cette interdiction ne cache juste, au fin fond du cerveau de quelques médecins et décideurs politiques, l'équation homo=SIDA (ou sa variante homo=danger).
Tout comme dans le cerveau des chercheurs helvètes de cette étude sur les drosophiles se cache probablement l'équation homo=maladie.

Pourquoi tous ces scientifiques ne se mettent-ils pas plutôt en quête du gène de l’homophobie ?
Cela apaiserait peut-être les relations sociales, empêchant par exemple les trop nombreux meurtres d’hommes et de femmes uniquement en raison de leurs orientations sexuelles (comme ce dernier assassinat où le meurtrier supposé d'un homo se défend en expliquant que sa victime lui avait fait des avances).
Cela calmerait peut être les membres du Bureau de Vérification de la Publicité qui viennent de censurer une campagne de prévention contre le SIDA, jugeant l'affiche où 2 garçons s'enlacent trop explicite.


Cela permettrait, peut-être, à Medhi, un jeune gay iranien, de ne plus craindre pour sa vie.
Cela amènerait, peut-être, le taux de suicide (et de tentative) chez les adolescents homosexuels ou bisexuels (qui est entre 6 et 14 fois supérieure à celle de la population hétérosexuelle d’une même classe d’âge) à diminuer enfin.

Parfois, un peu lassé par ces violences morales ou physiques, allongé sur mon canapé, je ferme les yeux et je rêve quelques instants.
Je me glisse dans la peau d’un hétéro juste pour savoir ce que ça fait de vivre dans une société qui ne me répète pas tous les jours que j'ai une maladie génétique, que ma sexualité offense la société et qu'elle est comparable à celle des mouches, que mon sang est trop dangereux pour être transfusé à autrui, que je risque la mort à draguer un inconnu, que l'humanité risque de s'effondrer si je me marie, ou que mes enfants souffriront de graves désordres psychologiques.

Puis j’ouvre les yeux, je redeviens moi-même et je prends mon stylo pour écrire ces quelques mots :
« Aimer quelqu'un, fille ou garçon,
C'est aimer de toute façon !
Alors pourquoi amour et homosexualité
Sont-ils considérés comme des pêchés ? »

mardi 25 décembre 2007

Visite guidée


Le 25 décembre (Joyeux Noël !!!) s’achève enfin.
Déjà il faut songer à organiser le Nouvel an, puis ce sera mon anniversaire, Pâques et ses cloches en chocolat et l’été avec sa canicule meutrière.
On pourrait me reprocher de faire défiler le temps à la vitesse d’un hors-bord mais c’est justement de bateaux dont je veux vous entretenir ce soir et plus précisément de voiliers.
En effet, nous n’avons jamais été aussi proche de l’été prochain qu’aujourd’hui et, lors de cette période estivale, beaucoup parmi nous serons amenés à côtoyer la mer, les bateaux sur l’eau et plus particulièrement les bateaux à voile.
Or il y a sur les voiliers tant de termes techniques spécialisés que le risque est grand pour un visiteur non averti de passer pour un béotien si ce n’est pour un marin d’eau douce.
Je me souviens d’ailleurs que, lisant dans ma jeunesse les aventures du Capitaine Hornblower de C.S. Forester, je survolais de nombreux paragraphes ne comprenant pas un mot des descriptions des Frégates et autres Goélettes.


Alors, en ce jour de Noël où tout est (trop) calme, je vous propose, moussaillon, moussaillonne, de visiter ensemble le pont d’un voilier pour que nous sachions, enfin, nous émerveiller à bon escient devant ces merveilles nautiques.
Aussi, rêvons un peu, et montons à bord de ce magnifique 3 mâts que vous allez acheter louer pour une amusante croisière en mer des Caraïbes.
Là, admirez immédiatement l’accastillage, qui est l’ensemble des équipements placés sur le pont d’un navire et lancez à l’équipage au garde-à-vous : « oh, quel bel accastillage ! ».
Ce premier compliment vous servira de passeport pour monter à bord.
Dirigez-vous du côté des cordages où vous pourrez un peu au hasard vous écriez « oh la belle écoute », « oh la belle cargue », qui est le cordage servant à repousser une voile contre sa vergue, « oh la belle haussière », ce fameux gros cordage qui sert à remorquer ou à amarrer un navire, ou encore « oh la belle drisse », ce cordage qui sert à hisser les voiles.
Dans le même secteur, vous direz tout le bien que vous pensez du cabestan, ce treuil vertical qui sert à remonter l’ancre (bien sûr, si le cabestan est à l’horizontal il s’agit d’un guindeau, ne faites surtout pas l’erreur !), et vous encenserez le chaumard, cette ferrure fixée sur le pont servant de guidage et de renvoi aux amarres.
Attention : la chaîne du mouillage ne passe généralement pas dans un chaumard mais dans un davier ou dans des écubiers.
Avisant ensuite n’importe quelle longue pièce de bois effilée utilisée comme mât, comme vergue ou comme baume, vous vous exclamerez « quel bel espar ! » et si cet espar tend diagonalement une voile aurique vous aurez le choix de hurler indifféremment « oh la belle livarde » ou « oh le beau balestron », car c’est la même chose.
Puisqu’on parle tension, vous complimenterez le propriétaire sur ses bastaques, qui sont des haubans de tension réglables et sur l’ensemble de ses manilles, ces petites pièces métalliques généralement en forme de U fermés par un manillon et servant à réunir de façon souple les cordages, chaînes, poulies et autres galoches, ces dernières étant des poulies dont on a coupé une joue pour des raisons techniques très complexes.
Admirez maintenant les garcettes, ces petits bouts de cordage souple utilisés notamment pour les bandes de ris, puis les cadènes et les ridoirs (ce sont des pièces liées aux haubans).
Déplacez-vous à présent jusqu’au gouvernail, où vous adorerez le safran, qui est la partie immergée du gouvernail, et surtout l’aiguillot et le fémelot, partie respectivement mâle et femelle de la ferrure du gouvernail, formant à elles deux une sorte de gond permettant la rotation du safran par rapport à l’étambot (« qu’il est beau votre étambot ! », splendide allitération).
La visite est presque terminée et vous suscitez l’admiration de tout l’équipage ahuri.
Mentionnez encore la belle jaumière, conduit vertical traversant l’arrière de la coque pour le passage de la mèche du gouvernail, et les beaux dalots, orifices ménagers dans le pavois permettant l’évacuation de l’eau.
Avant de redescendre à quai, célébrez les enfléchures, échelons de cordages tendus entre le pont et la mâture permettant de monter dans le gréement (« quelles charmantes enfléchures ! »), l’admirable organeau (anneau qui relie l’ancre à la chaîne de mouillage), et terminez vers l’avant du navire par le splendide bossoir de capon, pièce de bois en saillie servant à la manœuvre de l’ancre.
En retrouvant le plancher des vaches, nous vous arrêterez devant les bollards, bites (il faut toujours garder le meilleur pour la fin) d’amarrage généralement en métal, munies à leur sommet d’un renflement tourné vers la terre pour empêcher les amarres de décapeler.

Là-dessus, filez au bar du port et commandez un tonnelet de rhum, à boire sans aucune modération.


PS : pour ceux qui en veulent plus, c'est par ici.

dimanche 23 décembre 2007

Dis-moi qui tu aimes ?

Yannick Noah – Zinédine Zidane – Mimi Mathy – Sœur Emmanuelle – Nicolas Hulot – Jean Rénot – Charles Aznavour – Jamel Debbouze – Johnny Halliday – Michel Sardou ...
Comme chaque année, le palmarès des 50 personnalités françaises préférées par ces mêmes Français et publié par le Journal du Dimanche me consterne, me désespère.
Certes, en faisant un effort violent afin de positiver devant cette affligeante énumération, on constatera, un peu désabusé, que nos « con-citoyens » sont très politiquement corrects et pratiquent avec générosité l’ouverture d’esprit et la tolérance en mettant aux 3 premières places un noir, un arabe et une naine.
On pourra, plus tristement, aussi remarquer que sont sélectionnés dans ce top 10 un cocaïnomane champion de l’évasion fiscale, un partisan de la peine de mort, un ou deux ultra-sarkozystes et un nombre indéfini d’imbéciles.
Pour 2008, il faudra que je pense à aller parier sur Steevy auprès d'un bookmaker anglais : homo, noir, stupide, réactionnaire, il a le profil idéal ...


Bref, plutôt que de m’étendre sur ce sujet qui me hérisse (et dont nous reparlerons l’année prochaine bien évidemment) je préfère vous présenter ma personnalité française préférée : Stéphane Hessel, militant inlassable de la cause des Droits de l’Homme, Ambassadeur de France.


Sa vie est un roman : né allemand, français par choix, résistant, déporté à Buchenwald puis à Dora, il entre, après la seconde Guerre Mondiale, à la toute nouvelle ONU comme diplomate. En ce lieu, il trouve les moyens de sa vocation : s’engager à construire un monde neuf en respectant chaque être humain.
Par la suite on le retrouvera dénonçant la guerre en Algérie, médiateur auprès des sans-papiers de l'Eglise Saint-Bernard, défenseur des Tutsis au Burundi...
Toute sa vie fut un combat avec une seule méthode d’action : la conviction.
En octobre dernier, il a fêté ses 90 ans, 90 ans d’engagement pour les droits de l’homme qu’il contribua à faire naître en 1948 en participant à la rédaction de la « Déclaration universelle des Droits de l'Homme ».
Et cet immense humaniste est aussi un amateur de poésie, connaissant des dizaines de poèmes par cœur qu'il peut réciter dans plusieurs langues.


L’engagement :
« L’engagement - héritage de Jean-Paul Sartre, le philosophe de ma génération -, l’engagement, c’est ce qui rend à l’homme tout son épanouissement possible. Se désengager, c’est renoncer à quelque chose qui est prodigieusement porteur. Écoute tes indignations, regarde ce qui te tient le plus à coeur. Va là où tu éprouves une émotion. Et tu auras une vie intéressante. » in L’Humanité

La culture de la paix
« Cette conscience grandissante que les problèmes peuvent et doivent être résolus par la compréhension mutuelle, par le dialogue, par l’écoute, c’est là la base d’une culture de la paix, le terme de culture pouvant s’entendre presque au sens d’agriculture.
C’est un processus ; cultiver c’est faire pousser et pour faire pousser une culture de la paix, il faut semer au bon endroit. Inutile de dire que c’est d’abord dans l’esprit des enfants, à l’école et par la formation des esprits...
Mais il faut aussi que les mauvaises herbes, qui existent toujours, soient empêchées d’envahir le terrain. Une culture de la paix doit être suffisamment garantie contre l’inculture, contre la brutalité, la cruauté qui sont les mauvaises herbes des sociétés. Tout cela demande un soin de jardinier. Et je crois que la vocation de jardinier de l’homme est ce qui a probablement le plus de chance de le sauver, de l’amener à une culture de la paix, tant il est vrai que l’homme aime faire pousser les choses. Et faire pousser la paix, c’est faire pousser la compréhension, le dialogue, la communication et non pas la violence. Ce travail là est passionnant, surtout s’il est soutenu par cette autre passion de l’homme, celle de relever les défis avec d’autant plus de vigueur et de force poétique que les obstacles à vaincre sont plus évidents. Ce n’est donc pas seulement la raison, c’est aussi la passion qui nous permettra de donner un visage pacifique au monde de demain. » in irenees.net

A présent, écoutons les paroles d’un sage.



Post-scriptum :

Aujourd’hui disparaît Julien Gracq (non-sélectionné par le JDD), l’un de mes auteurs préférés.
Je prends son célèbre roman, « Le Rivage des Syrtes » dans l’édition de La Pléiade, je l’ouvre au hasard et je lis :

« La lune se leva sur une mer absolument calme, dans une nuit si transparente qu’on entendait des fourrés de roseaux de la côte, gagner de proche en proche le sourd caquettement d’alarme des oiseaux de marais alertés dans les joncs par notre sillage. La côte que nous logions se hérissait en muraille noire contre la lune des lances immobiles de ses roseaux. Silencieuse comme un rôdeur de nuit, la coque plate du Redoutable se glissait dans ces passes peu profondes avec une sûreté qui trahissait le coup d’œil infaillible de son capitaine. Derrière le liseré sombre, les terres désertes des Syrtes à l’infini reflétaient la majesté d’un champ d’étoiles. Il était bon ce soir d’être en mer avec Marino, fortifiant de s’enfoncer avec lui sans fin dans l’inconnu de cette nuit tiède. » p. 602

mardi 18 décembre 2007

Une vie de chien


En France, comme chaque année, le mois de décembre coïncide avec l’arrivée de l’hiver.
Depuis une semaine, la nuit, à Paris, les températures descendent en dessous de zéro et le jour, elles peinent à devenir positives.
Un vent glacial souffle dans les rues, les passants, emmitouflés dans leur manteau, une écharpe nouée autour du cou, les mains gantées plongées dans leurs poches se dépêchent de rentrer chez eux après une journée de travail pour savourer une soirée au chaud agrémentée d’un bon dîner en famille.

Place Franz Liszt
, dans le 10ème arrondissement, il y a une grille sur le sol d’où s’échappe un air un peu chaud.
C’est là que vivent Jean et son chien. Ils sont étendus, blottis l’un contre l’autre sous un vilain duvet râpé. Ils sont gelés, ils attendent que le temps passe, ils espèrent en des jours meilleurs, bientôt, peut-être.

Pourquoi rester là, pourquoi ne pas se rendre dans l’un des abris mis à la disposition des sans domicile par la Ville de Paris ou d’autres Associations caritatives ?
« Le problème c’est que j’ai un chien. Et héberger une personne avec un chien c’est pas facile, on n’en veut pas dans ces endroits-là, où il y a beaucoup de monde. Mais mon chien, je l’aime, je n’ai que lui. Et en temps normal, quand il fait pas froid et qu’on est dans la rue, quand on dort dans la rue, le chien permet qu’on soit pas embarqué par la police, parce que la police ne prend pas les SDF qui ont des chiens. Ils sont obligés de faire appel à la SPA ou à un autre truc pareil. C’est très lourd, c’est très compliqué à mettre en place. Et quand ils nous prennent, ils ont les Associations pour la protection des animaux qui interviennent, qui leur tombent dessus, qui foutent un sacré bordel, ils les lâchent pas et pour les flics c’est trop compliqué à gérer. C’est pour ça qu’il y a beaucoup de SDF qui ont des chiens. »

Ainsi, en France, la "Patrie des Droits de l’Homme" (dont manifestement ne font pas partis les sans domicile fixe), c’est grâce à la pression des Associations de défense des animaux que des types errant dans la rue ne sont embarqués manu militari par les flics.

C’est dans ce pays, que le week-end dernier, des CRS ont chargé contre des SDF afin de démanteler des tentes installées en face de Notre-Dame de Paris, pour virer quelques types grelottant de froid.
Et pendant ce temps, rive droite, près des Champs-Élysées, un dictateur africain, protégé par des dizaines de policiers, paradait sous sa tente d’apparat installée dans les jardins de l’Hôtel Marigny à l'invitation du Chef de l’Etat.

Et c’est encore dans ce même pays qu’a été mis en place le 115, numéro d’urgence du SAMU social.
Mais quand on compose le numéro, la voix d’une femme, enregistrée sur une bande magnétique, répète inlassablement : « bonjour, vous êtes en relation avec le numéro 115, accueil d’urgence des sans abris. Tous les travailleurs sociaux sont actuellement en ligne. Nous vous prions de bien vouloir renouveler votre appel ultérieurement. »
Imaginez cet homme, gelé, dans une cabine téléphonique, celui là même qui était collé à son chien ; il ne va certainement pas renouveler son appel 20 fois. Il n’en aura ni la force ni la patience. Il n’aura d’ailleurs bientôt plus aucune envie si ce n’est celle de se laisser mourir, le combiné à la main.

Dans ce pays où l’on compte 2,4 millions de chômeurs, où le Président de la République s'accorde une hausse de salaire de 172%, ne pourrait-on pas embaucher des stagiaires ou des CDD, ne pourrait-on pas trouver des moyens pour qu’on puisse au moins répondre systématiquement au clochard qui appelle le 115, avant qu’il ne crève seul, dans une cabine téléphonique ?

mercredi 5 décembre 2007

Paroles, Paroles, Paroles ...

Lundi dernier, "un lundi au soleil" je crois, "l’été indien" se prolongeait et, tandis que "par-dessus les flots passaient des oies sauvages", Ségolène Royal publiait un roman des "souvenirs souvenirs" : "Ma plus belle histoire, c’est vous".
Bref, "une déclaration, sa déclaration". Elle aurait pu aussi choisir comme titre "que je t’aime" ou "mon cœur fait boum". Mais au final ce fut surtout "je t’aime moi non plus".
Moralité dans une campagne présidentielle, "les histoires d'amour finissent mal" (en général).

Cette "avventura" "c’était l’année dernière", on l'admirait et on se disait "ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays". Chacun murmurait "ne me quitte pas". Au PS, on s’exclamaient "femmes je vous aime" dans une sorte de "vertige de l’amour". Comme "s’il suffisait d’aimer" ...
Cette "demoiselle de la Rochelle", c’était d’abord "une femme des années 80" qui, au fil du temps, s’est transformée en une sorte de "bonne du curé", répétant à s'en "casser la voix" "fais ta prière" ou "Dieu m’a donné la foi" (on a failli avoir les "Rois mages" au gouvernement!).

Évidemment, elle "se voyait déjà en haut de l’affiche" avec "ses copains d’abord", promettant "si j’étais Président" ce serait pour tout le monde "la vie en rose" ou bien qu’"on irait tous au Paradis". Mais ce fut "allo maman bobo".
Car elle ne fit rien que "des bêtises". Ainsi, elle préféra une alliance avec un "partenaire particulier", le harcelant de "téléphone moi appelle-moi" tentant même de construire entre eux "un petit pont de bois".
Curieux alors qu’on attendait plutôt une alliance classique "en rouge et noir".
Décidemment, en politique, "tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'à un fil".

"En résumé, en conclusion" comme me le disait "Joe le Taxi", ce livre, c’est juste "une mise au point" avec des explications un peu molles, car "c’est la ouate qu’elle préfère".
A présent, "tout doit disparaître" ; heureusement, "avec le temps tout s’en va".
Alors, que lui (nous) souhaiter aujourd’hui ? "Un week-end à Rome", un "voyage voyage" vers "les lacs du Connemara", un long séjour dans "une cabane au Canada" ou plus simplement d'aller "faire un tour du coté de chez Swann" ?

Et pendant ce temps, au PS, on oscille entre "la salsa du démon" et "le bal masqué" au milieu d’un "cimetière des éléphants".


Post scriptum :

"Pour le plaisir" (merci Herbert L) je vous cite un extrait de la chanson de Barbara dont Ségolène Royal s'est inspirée pour le titre de son ouvrage : "Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous" :

" Les temps d'hiver et d'automne,
De nuit, de jour, et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous,
Et de vous, perdant courage,
Soudain, me prenait la rage,
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous,
Que le Diable vous emporte,
D'autres m'ont ouvert leur porte,
Heureuse, je m'en allais loin de vous,
Oui, je vous fus infidèle.
"

samedi 1 décembre 2007

1er Décembre