mercredi 22 octobre 2008

My friends

mercredi 24 septembre 2008

Terribles remords



Ne vous y trompez pas : ces remords exprimés ne sont pas liés à l'absence prolongée sur ce blog...
Pour cela, et afin de me donner bonne conscience, j'ai plein de bonnes excuses plus ou moins sincères. Je les tiens à la disposition de ceux qui m'en feront la demande.

Non, ces remords ont surgit suite à cette information délivrée par l'AFP :
Selon, le vice-président colombien, la consommation de cocaïne nuit à l'environnement.
En effet, « chaque année 300 000 hectares de forêts tropicales sont détruits en Colombie du fait de la culture de coca. La consommation d’un gramme de cocaïne équivaut à la destruction de 4m2 de forêt tropicale ».

Alors, lecteur, lectrice n’éprouvez-vous un terrible sentiment de culpabilité en réalisant quel l’impact nocif sur notre planète ont vos régulières aspirations nasales ?

vendredi 1 août 2008

I think we're gay

Cette vidéo me fait mourir de rire:

mardi 29 juillet 2008

Déambulation nocturne


Mon sang était en révolte, il bouillonnait.
J’arpentais les rues sombres du Marais aux pavés glissant, scrutant l’obscurité des impasses et des portes cochères, prêtant avidement l’oreille à tous les sons, à tous les murmures.
Je me sentais comme un fauve privé de sa proie ; il me fallait pêcher avec une autre personne de mon espèce, forcer un homme et m'abandonner avec lui.
Soudain, je perçus comme une sombre présence, subtile et enivrante qui ne me lâchait pas. Son murmure lancinant obsédait mes oreilles.
Une sensation étrange pénétrait mon être.
Mes mains se crispaient convulsivement, les amphets explosaient mon cerveau et mes dents se serraient tandis que le désir me brulait.
Là, dans la rue, je tendis les bras pour saisir cette silhouette qui se dérobait et qui m’attirait.

Enfin, le cri que j’avais si longtemps tu, étouffé dans ma gorge, sortait de mes lèvres.
Ce hurlement s’arracha de moi comme jadis, l’ange déchu remonta des enfers. Puis il expira en un abandon de tout mon corps.
Alors, je réalisais que ce cri n’était rien que la répétition de ce tag obscène que je venais de lire sur la paroi suintante de l’urinoir.

Je restais seul, immobile au milieu de la chaussée, mon cœur tambourinant dans ma poitrine, espérant enfin le réveil salvateur.

Mais rien.
Et ces vers de Baudelaire qui me harcelaient :
« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
»

samedi 19 juillet 2008

Tout n'est pas gay ... en Chine


La situation des homosexuels en Chine était florissante jusqu'à la Longue Marche de Mao. Elle est devenue épouvantable pendant l'expansion communiste, et surtout au moment de la Révolution Culturelle de 1965 à 1975, où le sort le plus enviable qui leur était réservé était le camp de rééducation.
Des milliers, peut-être des millions d'entre eux furent exécutés sommairement d'une balle dans la tête car « atteints d'un vice occidental » et « incapables d'assurer l'expansion du peuple chinois ».
Néanmoins, petit à petit, les choses ont été en s'améliorant, du moins dans les grandes villes. Il est vrai qu'eu égard aux dimensions du pays, les homosexuels chinois sont au nombre de cent vingt à cent quarante millions ! (il y a de l’espoir donc !!!) Comme cela faisait beaucoup de saletés d'exterminer tant de monde et beaucoup de travail pour les rééduquer, le gouvernement chinois, devenu pragmatique et soucieux d'un brin de respectabilité, a finalement choisi d'essayer de « faire avec ».
C’est pourquoi les lois anti-gay ont été abolies en 1997. En plus, ce pays ne baignant pas dans notre culture judéo-chrétienne et l'ambiance générale à cette époque consistant à cultiver une plus grande liberté, les progrès ont été notables.

Hélas, hélas, hélas la date de ces (décidemment) maudits Jeux Olympiques approche…
Alors, en prévision de leurs tenues, et sachant que la communauté homosexuelle possède un potentiel de rencontre et de communication supérieur à bien d'autres catégories socio-culturelles, une implacable vague de répression homophobe s'est abattue sur toute la Chine depuis 2 mois.
Bars et saunas fermés, personnel et clients chinois arrêtés, sites internet fermés, raids et arrestations dans les lieux de drague, associations dissoutes... Rien n'a échappé.
Manifestement, les dirigeants de cette dictature ont une bonne culture historique et connaissent les « textes de base » pour l’organisation d’une répression efficace.

Par exemple, Guillaume 1er, fondateur du premier Reich allemand, écrivait en 1888 à son ami Bismarck, chancelier de son état : « il y a des catégories sociales qui sapent les fondements de la société parce que s'y retrouvent des gens qui ne devraient jamais se connaître: les patrons s'y commettent avec les ouvriers, les nobles avec les roturiers et la bourgeoisie morale avec le prolétariat dépravé. Ce sont les communautés juives, les francs-maçons et les homosexuels. »

Comme quoi toutes les dictatures se retrouvent sur les mêmes fondamentaux, dans ce domaine il n’y a aucun choc de civilisations.
Ainsi les touristes occidentaux qui viendront assister aux Jeux Olympiques ne doivent pas trouver trace d'une vie homosexuelle chinoise...
D'abord, ça fait pas propre, et puis ça facilite la circulation des idées. La faculté de rencontre et de communication des homosexuels chinois ne sera pas le vecteur de la pollution idéologique venue de l'étranger.

Dommage.

© Eric Dupin

lundi 14 juillet 2008

Une idée stupéfiante

Cocaïne, cannabis, LSD, héroïne, ecstasy, MDMA, poppers, opium …

Face aux drogues, le gouvernement Président français (et ses prédécesseurs) a choisi une voie répressive (ce qui n’étonnera personne), fondée sur la prohibition, dans l’espoir de limiter l’usage de ces substances (la dernière en date étant la volonté d’interdire les festifs open-bars).
Aussi, devant cette approche qui a échoué et qui est vouée à l’échec, il serait temps d’organiser la légalisation, la consommation, la production et le commerce de toutes les drogues.
(mais non je ne prêche pas pour ma paroisse cher lecteur, charmante lectrice).

1) La légalisation permettrait une importante baisse des prix des substances et une sensible augmentation de la qualité des produits (non-coupés).
Cela changerait tout l’écosystème de la drogue. Le budget mensuel d’un “accro” aux drogues dures diminuerait considérablement, ce qui permettrait à la plus grande partie d’entre eux de se sortir des spirales de délinquance ou de prostitution qui sont leur quotidien.

2) La légalisation couperait les ressources de toutes les mafias et groupes rebelles qui gèrent la production de ces substances : en dépénalisant le commerce de la drogue, l’occident libre saperaient un des piliers du financement de bien des organisations (et Etat) totalitaires ou terroristes qui veulent sa perte (Talibans en Afghanistan, Farc en Colombie …)

3) Une société sans drogue est un projet parfaitement utopique ; donc la légalisation vaut mieux que la clandestinité.
Les drogues ont toujours et partout existé. La culture du pavot à opium était par exemple connue en Mésopotamie 4 000 ans avant l'ère chrétienne, l'utilisation de la feuille de coca est attestée en Équateur et au Pérou en 2 100 et 2 500 av. J.-C. et la référence la plus ancienne connue aux usages psycho actifs du cannabis date de 2 700 av. J.-C. en Chine.

4) La légalisation permettrait une totale transparence, ce qui fait que l’usager devient parfaitement informé des conséquences de son usage.
Dans un système libéral où la vente serait légalisée, le vendeur serait tenu d’informer clairement le consommateur "sain" des risques d’overdose, de dépendance et de maladie grave qu’il encourt. Sinon, il s’exposerait à des poursuites comme celles auxquelles les fabricants de cigarettes font face. A ce moment là, le consommateur est libre de choisir et convenablement informé.
Dès lors, s'il tombe accro, il ne peut s’en prendre qu’à lui même.

5) Enfin, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen prévoit que tout individu reçoit à sa naissance des droits naturels imprescriptibles qui sont "la vie, la liberté, la propriété et la résistance à l’oppression", et que ces droits ne s’arrêtent que là où commencent ceux des autres.
Dans ces conditions, en quoi le fait d’acheter une drogue à un commerçant, pour peu que celui ci soit respectueux des règles du commerce civilisé, pour se l’injecter, viole les libertés ou la propriété d’autrui.
Bien sûr, certains trouveront cela "sale", diront que ça ne fait pas honneur à l’espèce humaine, que c’est un gaspillage de capital humain, mais si on peut avoir un préjugé moral contre la drogue, au nom de quel principe peut-on interdire à une personne de se droguer.
Pour la protéger d’elle même ? Mais alors pourquoi ne pas lui interdire totalement de boire ? de fumer ? de conduire ? pourquoi ne pas criminaliser le suicide ? le sexe non protégé ? le ski hors piste ? la cuisine grasse ? le Véli’b ?

Les Etats ne peuvent (doivent) pas priver un individu de jouir de son corps, fut-ce en le détériorant.

Aussi la conclusion s’impose : liberté de consommer la drogue que je veux, dans les meilleures conditions.



Source d’inspiration

dimanche 13 juillet 2008

Tenue de soirée

Dans l'armoire des femmes, il y a souvent un vêtement qui en dit plus sur elles-mêmes que ce qu'elles souhaiteraient.
C’est parfois un simple tee-shirt au motif enfantin qu'elles détestent mais qu'elles portent pourtant sans se plaindre, de la lingerie qu'un ex-amant leur a offerte et qu’elles enfilent avec nostalgie, une charmante robe à fleurs qu'elles aimaient tant et dont elles ne supportent plus la vue depuis un certain pique-nique ...

Oui, on en apprend beaucoup sur les femmes en regardant ce qu’elles choisissent de porter.
Pourtant, on peut en apprendre encore plus lorsqu’on parvient à les surprendre tandis qu’elles ôtent discrètement certaines de leurs tenues.

Vive la diversité !!!


La HALDE est une instance collégiale composée de 11 membres qui a pour mission de lutter contre les discriminations (sexe, origine, âge, handicap) prohibées par la loi.
Pour cela, elle mène des « testings » afin de débusquer ces discriminations.
Les a-t-elle pratiqués sur elle-même ?

mercredi 18 juin 2008

Reconversion


Après la déroute de l’équipe de France de football lors de l'Euro 2008, Nicolas Sarkozy, en accord avec la jurisprudence Laporte (tu es un perdant, tu entres au gouvernement), devrait proposer dans les jours à venir un poste ministériel à Raymond Domenech.

Reste à adapter le poste aux compétences (?) du bonhomme...
Après de longues réflexions je propose :

- Secrétaire d'Etat aux anciens combattants
ou
- Secrétaire d'Etat à la famille (ça aurait en plus l'avantage d'éliminer Christine Boutin).

En revanche on évitera les Affaires étrangères.

jeudi 12 juin 2008

Confirmation

Je crains, hélas d'avoir déjà tout lu, chaque page, chaque article, chaque brève du Monde daté du 12 juin.
Mais l'Administration française ayant décidé de me faire patienter de longues heures sur un banc en métal dans un couloir humide, je décide de m'attaquer au carnet du jour.

D'abord une surprise : j'apprends la naissance d'un petit cousin par alliance.
Ensuite une évidence : je confirme à Monsieur Anojcic que les médecins ne se sont pas trompés : sa maladie était manifestement très grave ...

mercredi 11 juin 2008

Vanitas vanitatum et omnia vanitas !

Ce sont les premiers mots de l'Ecclésiaste qui poursuit :
« J'ai élevé des ouvrages magnifiques, j'ai bâti des maisons et j'ai planté des vignes. J'ai possédé des serviteurs et une nombreuse famille, et de grands troupeaux de boeufs et de brebis.
J'ai entassé l'argent et l'or, le revenu des rois et des provinces ; j'ai eu des musiciens et des musiciennes... En tout cela je n'ai vu que vanité, affliction d'esprit ; rien de stable sous le soleil. »

Autrement dit, le sage et l’insensé, le riche et le pauvre, l'humble et l'orgueilleux, le moraliste et le libertin connaitront le même sort dans la mort et l’oubli.
Mais, je savais aussi que d'ici là, certains auront connu le bonheur et d'autres pas.

C'est avec ces pensées que j'ai passée la nuit de dimanche à lundi allongé sur une planche de bois ; un étrange jeune homme dormait à mes pieds, tandis que je grignotais un biscuit sec et qu'un néon nous éblouissait.



La vidéo ci-dessous l'exprime admirablement :


Fallen
envoyé par mikropikol

lundi 2 juin 2008

L'art de la négociation

A Paris, pour "fluidifier le dialogue social", il semble (ceci pour respecter la présomption d'innocence) que le Medef balance aux syndicats des valises remplies de billets.

A Ajaccio, toujours pour fluidifier ce fameux dialogue, c'est (peut-être) un syndicaliste que l'on balance.

Le gouvernement devrait s'en inspirer pour ses tables rondes.
Plutôt que d'organiser des Grenelle de tout et de rien, il ferait mieux de mettre en place des "Cours Napoléon" de l'environnement ou de l'emploi, les négociations seraient certainement plus efficaces.

Et ça repart !!!

dimanche 6 avril 2008

Une flamme vacillante


Demain, lundi, la flamme olympique va parcourir une vingtaine de kilomètres dans les rues de Paris, de la Tour Eiffel au Stade Charléty.
3000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour protéger ce symbole de l'olympisme, ce qui nous offrira une étrange image de paix, de concorde et de fraternité au "pays des droits de l'homme".

Heureusement, Bertrand Delanoë a annoncé que l'Hôtel de Ville arborera une banderole proclamant "la volonté de la capitale française de défendre les droits de l'homme partout dans le monde".
Aussitôt, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Jiang Yu, a répliqué qu'un tel déploiement serait une atteinte "à l'esprit olympique".

Ah bon ?
Je pique un 100 mètres et je plonge dans le site officiel du Comité Olympique.
Je lis :

Art 2 : Le but de l’Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’homme en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine.
Art 5 : Toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est incompatible avec l’appartenance au Mouvement olympique.

Il serait peut-être temps de traduire la Charte Olympique en chinois !!!

Mais je lis également sur ce même site que "les Jeux ont toujours permis aux peuples de se rassembler dans la paix, en respectant les principes d'éthiques universels et que les Jeux en préparation rassembleront les athlètes du monde entier et contribueront à promouvoir l'esprit olympique."

Adieu donc dopage, boycott, Moscou, Berlin, pots de vin ...
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes sportifs où règnent la joie, l'équité, l'intégrité, l'honnêteté ...

Et je réalise finalement que la Chine et le Comité olympique ont une même vision hypocrite du respect des droits de l'homme et de la liberté bien loin de ce fameux esprit qu'ils ne cessent de célébrer.
Il n'est donc pas étonnant que l'un est offert les Jeux à l'autre qui saura le lui rendre en pièces sonnantes et trébuchantes.

mardi 25 mars 2008

Tout ne doit pas être gay

La nomination de Nadine Morano au poste de Secrétaire d’Etat chargée de la famille a été saluée favorablement par quelques sites Internet ou blogs traitant de l’homosexualité. Simplement car cette personne n'est pas opposée au mariage gay ou à l'adoption par des couples homosexuels.

Mon propos n’est pas ici de flinguer cette nouvelle Secrétaire d’Etat à la personnalité aussi vulgaire qu’une marchande de poisson et avant tout spécialiste des propos outranciers. Pour des exemples plus précis, je vous recommande d’aller , ou ici ou encore .

Ce qui m’intéresse (ou plutôt ce qui m’inquiète), c’est ce regard de Chimène porté par certains leaders homosexuels sur cette nomination, un énième exemple de la déliquescence de la culture gay, de la volonté de standardisation/intégration de ce groupe social par l’effacement de son originalité, de ses richesses.

Ainsi, après avoir acquis de haute lutte le droit à la différence et à l’existence, les revendications homosexuelles exigent désormais le droit à la ressemblance au couple hétéro dans ce qu’il a de moins fantaisiste, c’est-à-dire de moins gay possible : le conformisme bourgeois dans un appartement cossu au centre de Paris avec la chaîne hi-fi Bang&Olufsen diffusant un air d’opéra tandis que les enfants jouent à Ken et Barbie dans leur chambre.

Paradoxalement, depuis une vingtaine d’années, le mariage – civil et religieux – connaît une crise sérieuse. En région parisienne, environ un couple hétérosexuel sur deux divorce après 3 ans de mariage. La famille monoparentale ou recomposée devient la norme et ringardise chaque jour un peu plus le vieux modèle du papa/maman (la bonne et moi).
Et c’est justement le moment que choisissent les associations LGBT pour revendiquer un droit au mariage !
Pas question, bien sûr, d’aménager le PACS dans ses modalités patrimoniales et successorales, comme le réclament certains « homodérés ».
Non, ils veulent à tout prix passer devant Monsieur ou Madame le Maire, se mettre la bague au doigt, s’embrasser sous les applaudissements émus et devant le caméscope de l’oncle Robert, klaxonner dans des limousines décorées de tulle blanc, signer un contrat de mariage, se jurer fidélité…

N’est-ce pas là une inversion complète de cette fameuse « gay attitude » apparue à Paris dans les années 70/80, faite de fun et de provocations ironiques face à la dictature de la normalité ?

C’est comme si les intellectuels (peu nombreux) ou les meneurs pseudo-charismatiques (plus souvent) de la gay attitude, privés de leur principale revendication (être reconnu comme homo, avoir le droit d’exister dans la cité), n’avaient d’autre choix pour préserver leur droit à la parole, leur influence, leur exposition médiatique que d’exiger le contraire !
Fini l’hédonisme désinvolte et libertaire ; place à la revendication « tous pareils ».
Dorénavant, les homos seront des hétéros comme les autres !

Le PACS pour lequel nous nous sommes tant battus avec raison apparaît aujourd’hui aux yeux des leaders de la communauté gay comme un vulgaire ersatz sans saveur comparé au goût délicieux du mariage traditionnel.
C’est cette soif de ressemblance qui me paraît infiniment étrange, totalement navrante surtout quand elle aboutit à des postures extrêmes comme cette revendication pour le droit à l’ordination sacerdotale des homosexuels.

Et je crains que cet esprit de sérieux ne soit le fossoyeur d’une véritable culture gay décalée qui a (avait ?) pourtant toute sa place dans nos sociétés.

L’exemple significatif est l’ex-Gay Pride rebaptisée « Marche des Fiertés Lesbienne, Gay, Bi et Trans » (ouf ! on n’a oublié personne).
Il s’agit désormais d’une sorte de défilé oscillant entre celui du 1er mai et l’autre du 14 Juillet avec son rituel de banderoles pseudo-contestataires, de chars publicitaires et de personnalités politiques, artistiques… qui défilent sagement en tête de cortège.

Je me souviens des premières Gay Prides, au milieu des années 80. Il y avait dans ces « happenings » cent fois moins de monde, cent fois plus de droits à revendiquer et mille fois plus de gaieté !
On baignait dans une atmosphère ludique, spontanée, totalement gaie, incroyablement heureuse.
C’était vraiment la fête, nous étions réellement fiers de défiler.

« Etre homosexuel, ce n'est pas seulement préférer les personnes de son propre sexe, affirmait Dominique Fernandez dans un article du Monde. C'est (ce devrait continuer à être) se tenir en marge de la masse de ses semblables, penser et agir différemment, apporter dans le consensus social un ferment de révolte et de discorde. »

Exactement.


PS : j'avais noté la citation de Dominique Fernandez sur un bout de papier mais j'ai été incapable de retrouver les références exactes de l'article. Tant pis.

lundi 24 mars 2008

Jeu pascal

En ce long et pluvieux lundi pascal, je vous propose un jeu, un rébus.


(raie - bus)

Il s'agit de trouver, selon le même principe, un double proverbe :








et (haie)










(la réponse se trouve dans les commentaires)

mercredi 19 mars 2008

Je refleuris !

Célébrons l'arrivée du printemps comme il se doit !!!

mardi 18 mars 2008

Un baiser


L'acte en lui-même ne change pas, il est immuable.
Pourtant, chaque baiser a une signification particulière :
il peut témoigner de l'éternel dévouement d'un mari ou exprimer le profond regret d'une épouse, symboliser l'inquiétude grandissante d'une mère ou encore la passion inassouvie d'un amant.
Mais quelque soit cette signification, chaque baiser est le reflet d'un besoin inhérent à l'homme, le besoin de se rapprocher d'un autre être humain.
Ce désir est tellement fort que cela surprend toujours quand certains ne comprennent pas cet état de fait : embrasser, une fille ou un garçon, c'est aimer de toute façon.


samedi 8 mars 2008

Etat des lieux

Ils étaient une quinzaine.
Ils célébraient un anniversaire.
Ils sont restés 24H.

Voici (une petite partie) des restes de leur passage :










jeudi 28 février 2008

Le couple idéal

Avez-vous déjà rencontré le couple idéal ?
Les deux âmes sœurs, dont l’amour ne s’éteindra jamais ;
Les deux amants, dont la relation ne sera jamais menacée ;
Le mari et l’épouse qui se font totalement confiance ;
Ces deux garçons qui ne pourraient vivre l’un sans l’autre ;
Ces deux filles qui, ensemble, ne sont plus qu’une ;
Ou cet homme et cette femme qui ne cessent de se dire je t’aime, je t’aime ;
...

Mais si vous n’avez jamais rencontré ce couple idéal, permettez-moi alors de vous le présenter :
Il trône au sommet d’une couche de glaçage :



Et connaissez-vous le secret de sa réussite ?
Jamais il ne se regardera au fond des yeux.

mercredi 27 février 2008

Devoir de mémoire

Le projet de Nicolas Sarkozy de confier la mémoire d'un enfant juif de France victime de la Shoah à chaque écolier de CM2 semble avoir fait pschitttt ! et c’est tant mieux.
Quelle idée saugrenue, au nom d’un devoir de mémoire qui finit chez notre Président par tourner à l’obsession, d’imposer aux élèves une sorte d’identification obligatoire à un enfant assassiné.

En 2005, l’historienne Annette Wieviorka dans son livre « Auschwitz expliqué à ma fille », appelait à revoir la pédagogie de la Shoah.
Elle écrivait : « Laissons les professeurs et les élèves travailler. Laissons cette histoire vivre pour les générations qui viennent. Cessons de faire des leçons de morale ahurissantes qui nous posent, nous, adultes, comme les porteurs d’une vertu que n’avaient pas nos aïeux.
Nous nous donnons bonne conscience alors que nous devrions nous inquiéter du monde que nous avons fait et dans lequel beaucoup de jeunes vivent dans des conditions déplorables. Que signifient nos leçons sur la République, sur l’intégration, sur l’antiracisme, alors qu’ils subissent l’exclusion, les discriminations liées à leurs origines et qu’ils ont tant de mal à imaginer leur place dans la société ? ».

Ainsi, l’histoire du passé s’enseigne à l’école et pour enseigner l'histoire de la Shoah, les professeurs disposent en France d'un matériel pédagogique, historique, littéraire considérable, de films et de documentaires exceptionnels.
En revanche, le devoir de mémoire doit déboucher, doit s'ancrer dans le présent. Chacun de nous pourrait alors réellement s’interroger pour tenter d’améliorer, un peu, notre société : qu’ai-je fait, moi, aujourd’hui dans le monde où je vis pour lutter contre ce que je réprouve, pour donner l’exemple - si j’en suis capable, pour lutter tout simplement contre l’indifférence qui ronge notre pays.

mardi 26 février 2008

Une vache qui pleure


Elle s’appelle Frances, c’est une vache qui pèse au moins 600 kg.
Cela fait des années qu'elle vient à Paris et elle connaît bien les journées comme aujourd’hui où flotte une certaine excitation du côté de la Porte de Versailles.

D’abord arrivent des hommes en gris, lunettes de soleil vissées sur le nez et qui parlent mystérieusement à leur poignet. Ensuite, ce sont des bergers allemands qui patrouillent un peu partout dans les allées du Salon de l’Agriculture. Puis c'est une marée humaine qui déferle dans un brouhaha insensé. Certes, elle est bien loin du calme de ses pâturages savoyards mais une fois par an, Frances, elle aime ça.

Surtout quand enfin il arrive, son chouchou.
C’est un grand Monsieur, âgé, qui chaque année, vient fidèlement la saluer.
Elle est heureuse quand elle le voit de loin s’approcher car c’est toujours le même rituel : il s’arrête devant elle, il la regarde comme si elle était seule au monde, puis il se tourne vers le maître de Frances et demande très sérieusement : « elle pèse combien ? ».
Tandis que le fermier prépare sa réponse le vieil homme a déjà englouti trois rondelles de saucisson corse, un demi de bière alsacienne et un crottin de Chavignol.
Quand enfin l’autre bredouille 600 kg immanquablement il écarte les yeux pour montrer combien il est impressionné puis se tournant à nouveau vers elle, il lui lance en lui tapotant la joue « toutes mes félicitations ma belle, tu es la fierté de notre pays ».
Si elle pouvait, elle rosirait de plaisir !

Puis, le grand Monsieur âgé file vers l'enclos de Volcan, le fougueux taureau, entouré de sa marée humaine et il poursuit sa visite qui durera de longues heures.
Et le soir, quand le dernier visiteur est parti, Frances endormie, rêve longuement à ce vieillard respectueux qui une fois encore a su lui parler, a su la flatter, a su la charmer.

L’autre jour, Frances a entendu le remue-ménage qu’elle connaît si bien.
Ecartant ses naseaux, se campant bien droite sur ses pattes, redressant sa tête, elle a eu la désagréable surprise de constater que ce n’était pas le grand Monsieur âgé si sympathique qui se trouvait au milieu de la marée humaine mais un petit homme qui marchait dans tous les sens, les pieds écartés comme les canards de sa maîtresse, Simone.
Manifestement pressé, il tenait un téléphone dans une main et agitait l'autre frénétiquement. Il parlait fort lançant des bonjour ! bonjour ! à la cantonnade, mais sans jamais regarder personne.
Le petit homme s’est arrêté près d’elle, la saisit par une corne, puis sans lui prêter une seconde d’attention il a tourné son regard vers ceux qui prenaient des photos. Un sourire, quelques flashs et il est aussitôt reparti, sans manger de saucisson, sans boire une bière, sans s’enquérir de sa santé.
Elle a bien compris Frances que pour lui elle n’existe pas, car elle ne lui sert à rien sauf peut-être à se faire prendre en photo à côté d’une vache.

Aussi Frances n’a pas été surprise d’apprendre que ce petit homme énervé, un peu plus loin, s’est mis en colère contre un inconnu et qu'à présent tout le monde se moque de lui : l’hypocrisie, la duplicité et les mascarades finissent toujours par se révéler.
Car comme l'on dit dans nos campagnes, chassez le naturel, il revient au galop.

Camembert !!!


Les prix à la consommation flambent : d'après 60 Millions de Consommateurs, le camembert Président a pris 32% en un an.
Aussitôt François Fillon a annoncé une "opération coup de poing" afin de déterminer "où sont les abus".

Je me permets d'indiquer au Premier ministre que cette marque a un sous-produit (certes très gras, relativement indigeste et fort en gueule) qui est situé rue du Faubourg Saint-Honoré et qui l'année dernière a augmenté de 172% .

Qu'il n'hésite pas à y envoyer ses sbires pour immédiatement le sanctionner !!!

lundi 25 février 2008

Un cours de sciences naturelles

Informer, distraire, instruire.
Ces 3 fonctions ont longtemps été dévolues à la télévision qui a, reconnaissons-le, lamentablement échoué à les remplir correctement.
N’ayant peur de rien, j’ai décidé de les reprendre à mon compte et d’attribuer ces 3 rôles à ce blog.
Informer cela a été fait, divertir également.
Restait instruire...
Hélas cher lecteur, charmante lectrice, mes capacités intellectuelles ainsi que le temps pour m’y consacrer pleinement sont tous deux fort limités.


Aussi, ne voulant pas vous laisser frustrés après une telle mise en bouche, j’ai demandé à une amie, Stéphanie, professeur de sciences (très) naturelles au Lycée Sainte-Nitouche à Limas (69) de vous prendre en main ce soir afin de vous initier à cette matière qu'elle étudie depuis des années.


Bonjour,
Mon intervention traitera du sperme, terme qui trouve son origine dans le bas latin sperma ("disséminer" qui a donné également spore ou diaspora).
Ce délicieux fameux liquide, émis lors de l’éjaculation, est produit par les organes génitaux masculins et, comme vous le savez sans déjà pour y avoir goûté il contient des spermatozoïdes en suspension dans le liquide séminal.

En effet, le sperme est une combinaison de plusieurs fluides, les spermatozoïdes donc, produits par l'épididyme, mais aussi le liquide prostatique, le liquide produit par les vésicules séminales et les sécrétions des glandes de Cowper.


Notez, qu’afin de garantir une fraîcheur absolue, le mélange final des divers éléments ne se produit que dans les fractions de secondes qui précèdent l'éjaculation (il n’y a donc pas de date de péremption pour la consommation contrairement à ce qu'énonce ce dessin humoristique).

L'éjaculation, qu'elle soit faciale, vaginale ou même anale représente en moyenne 2 à 5 millilitres ceci dépendant de la taille des couilles et de l’efficacité du partenaire.
La densité normale de spermatozoïdes serait comprise entre 20 et 200 millions par millilitre. C’est la raison pour laquelle vous pouvez ressentir comme un très léger craquement sous vos dents si vous mordez dedans.



Le sperme se compose de vitamines C et B12, de sels minéraux comme le calcium, le magnésium, le phosphore, le potassium et le zinc, de fructose et sorbitol. Il est riche en protéines, en sodium et en cholestérol. Il contient des traces de testostérone et d'autres hormones. La valeur calorique d'une éjaculation moyenne varie entre 15 et 30 calories (à titre de comparaison, 100g de poireau c'est 46 calories, 100g de banane 90 et 100g de concombre 28).
Aussi, dans le cadre d’une bonne fellation, il ne faut donc surtout pas hésiter à l’avaler car les bienfaits pour votre organisme seront immédiats et sans risque de prise de poids - à moins bien sur de sucer toute la journée d’être un/une vilain(e) gourmand(e).
D’ailleurs Messieurs, je vous signale que les aliments fades comme les pâtes et les pommes de terre améliorent le goût du sperme tandis que le curry, la bière et le café lui donnent un goût désagréable, amer même selon certaines de mes copines ayant pratiqué des dégustations à l’aveugle.

Des personnes un peu maladroites, ou des novices en la matière ont, hélas, pu constater qu’un jet de sperme dans l'oeil brûle horriblement.
Il est néanmoins inutile de vous plonger la tête dans une bassine d’eau.
Simplement, munissez-vous d’une compresse imbibée de lait et tapotez délicatement votre œil, vous constaterez alors que la sensation douloureuse disparaît rapidement.

La distance maximale à laquelle une éjaculation projette le sperme n'a pas encore été officiellement calculée. En effet on ne sait par quel bout prendre cette tentative de record : sexe à l'horizontal ou à la verticale, et que mesurer, la hauteur ou la longueur ?
On murmure cependant, dans des milieux bien introduits, que cette distance serait de 60 centimètres.

Enfin le sperme, lorsqu'on l'étale sur la peau, lui donne de l'éclat en stimulant la production de collagène et la rend donc plus résistante au vieillissement.
C'est donc excellent pour les filles comme crème de jour, ou pour les garçons en baume après-rasage.


Merci pour votre attention et à une prochaine fois.

dimanche 24 février 2008

Attention aux mains balladeuses


Serrer la main d'une personne qui vient d'en serrer une centaine d’autres auparavant, qui a bien sur caressé le cul de nombreuses vaches et qui a tâté longuement du saucisson d’âne peut être extrêmement dangereux en raison de la transmission d'agents pathogènes multiples.
Seulement ne pas serrer la main en disant que l'on a peur de se salir est très mal poli et l’on risque de s’entendre vertement répliquer : « casse toi sale con ».

Alors que faire?

Je vous propose 2 solutions :

La première est d'embrasser avec effusion la personne qui nous tend la main.


I'd like to kiss you



Mais, on m’objectera (sans doute avec raison) que ce n'est pas forcément bien perçu de rouler une pelle à une personne que l'on rencontre fortuitement.

D’où cette seconde solution plus hygiénique et de loin la plus sûr : c’est d’accepter de serrer cette main peu ragoûtante et d'utiliser aussitôt après un gel alcoolique désinfectant comme Sanitelle. Ainsi, 99,99% des microbes sont éliminés et les mains sont beaucoup plus propres.

En revanche je vous déconseille fortement de répondre à l’insulte par une autre insulte, surtout si la personne en face de vous ressemble à Nicolas Sarkozy.

Car souvenez-vous :
Début 2003, un jeune homme de 21 ans, accusé d'avoir insulté le ministre de l'Intérieur (Nicolas Sarkozy) lors d’une visite à Strasbourg, a été condamné à un mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de la ville. Ce jeune « sauvageon » était jugé en comparution immédiate pour « outrage à une personne dépositaire de l'ordre public ».
Selon l'accusation, le jeune homme, qui a toujours nié les faits, aurait lancé « Sarkozy, va niquer ta mère! » à l'arrivée du ministre. Le Strasbourgeois avait été immédiatement interpellé par la police et placé en garde-à-vue.
Ce garçon, sans antécédents judiciaires, hormis une condamnation pour conduite sans permis qui remontait à plus de deux ans devait commencer un travail la semaine suivante dans une société de nettoyage.

Donc lecteur/lectrice, soyez prudent car s'en prendre à la personne de Nicolas Sarkozy peut avoir de graves conséquences.
En revanche lui-même pourra vous insulter copieusement car selon l'article 68 de la Constitution : « Le président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison. Il ne peut être mis en accusation que par les deux assemblées statuant par un vote identique au scrutin public et à la majorité absolue des membres les composant ; il est jugé par la Haute cour de justice. »

jeudi 21 février 2008

Des élections « muni-people »

(un lamentable jeu de mots pour un billet non moins lamentable écrit sous le signe de la plus pure mauvaise foi).



Difficile parfois pour ces élections municipales d’établir de véritables différences entre les programmes des candidats, de détecter de réelles fractures identitaires, de déceler de vrais engagements idéologiques.
Certes, un ou une candidate proposera d’installer un plus grand nombre de palmiers sur la place du village, un/une autre d’élargir de 57 cm (contre 43 cm à son adversaire) les couloirs de bus, un/une autre d’aménager façon "Années folles" les berges de la rivière (en lieu et place du thème de la Rome antique)…
Mais dans l’ensemble chacun de nous pensera que décidemment pour ces municipales « gauche/droite c’est pareil, même combat, tous pourris, blanc bonnet et bonnet blanc, blablabla… ».
Et l’on votera alors plus pour un homme ou une femme que pour une véritable vision qui engage l’avenir de la commune ou de la ville pour les plus urbains d’entre nous.

Et pourtant, il existe une technique imparable pour établir une frontière incontestable entre droite et gauche, pour trouver où est localisé l’intelligence, le bon goût, la modernité, bref l’avenir radieux c’est : « le people ».
Bien sûr, chacun sait que jamais l’étalage de « people » n’a suffit à assurer l’élection d’un homme/femme politique. Mais jamais non plus un homme politique n’a réussi à se faire élire sans s’afficher avec des « people ».

Aussi, depuis une semaine, le « people » est de sortie et son apparition a parfaitement éclairci la situation, nous montrant, de façon lumineuse, où les forces intellectuelles de la nation française se situent, à gauche ou bien à droite…

Ainsi, Bertrand Delanoë, « people » lui-même par certains aspects, nous a présenté les « Talents » (sic !) qui le soutiennent dans son ambition d’être réélu.

Aux côtés du maire de Paris, se tiennent en vrac :
- des comédiens remarquables : Jeanne Moreau (inoubliable, toujours et encore), Lambert Wilson (grand parmi les grands), Anouk Aimée (Anouk on t'aime !) Pierre Arditi (impayable banquier au Crédit Lyonnais), Francis Huster (excellent dans les téléfilms de TF1), Sylvie Testud (une jeune fille qui monte qui monte), Nadine Trintignant (qui réunit tous les talents),
- des chanteurs inoubliables : Bénabar (sa voix unique, ses textes chaleureux !) , Marc Lavoine (toujours là toujours percutant) Olivia Ruiz (heu…),
- des écrivains majestueux : Mazarine Pingeot (digne héritière de feu son père), Samuel Benchetrit (futur nobélisable), Bernard Henri-Lévy (la pensée à l’état brut), Jean Lacouture (l’incontournable),
- des cinéastes avant-gardistes : Costa-Gavras (un copain d’Yves Montant une preuve supplémentaire de son génie)
- des stylistes à la pointe de la mode : Agnès B (la reine du costume), Isabelle Marant (la reine de la robe)
- des sportifs vibrants : Vikash Dhorasoo, Fabien Galthié (je les connais moins mais forcément ils ont sauvé l’honneur de la France lors de compétitions internationales).

Donc pas vraiment de surprises mais ça fait plaisir de les (re)voir ici.
"Re", car il s’agit invariablement de ces mêmes personnalités « people » du show-biz parisien (aussi appelé "Club de la Lang") plus ou moins étiquetées à gauche – la gauche caviar du café de Flore, raille l’UMP jalouse et envieuse – que le PS ressort à chaque élection, qui avaient soutenu Ségolène Royal aux dernières présidentielles, avant elle Lionel Jospin en 2002, etc…

Une sensation, tout de même, sous la forme d’une transfuge venue de la droite. L’incroyable et inusable Line Renaud figure en effet dans le comité de soutien du maire socialiste. Or, jusqu’à présent, à chaque élection, cette amie proche de Jacques Chirac avait soutenu mordicus la droite. Mais elle ne votera donc pas pour la candidate sarkozyste à l’Hôtel de Ville.
Vive Line Renaud dont le parcours artistique impose un respect absolu sans parler de ses engagements généreux et sincères dans la lutte contre le SIDA aux côtés notamment de la fraîche Liz Taylor.

Abondance ne nuit pas certes, mais là, il y en a tellement qu’on se demande si Françoise de Panafieu (Miss Roller 97) trouvera encore des « people » libres de tout engagement quelque part.

Je crains que non (hihihihihi !!!) car à l’inverse, depuis 3 jours, je tape frénétiquement « Panafieu+élections+people » sur des dizaines de moteurs de recherche mais rien, pas un nom ne sort.
Je n’ai trouvé que Rachida Dati (mannequin chez Dior) tête de liste pour la mairie du VIIe, Jean-Marie Cavada (animateur TV du temps de FR3) ou Jean-François Lamour (sportif bedonnant)

Un peu frustré devant ces résultats pitoyables offerts par la droite parisienne, j’ai élargi notre recherche à la France entière et notamment vers ceux qui osent se soumettre aux suffrages des Français.
Et les résultats sont savoureux.

A gauche, sont candidats à ces élections municipales, Philipe Torreton (Paris), Sophie Duez (Nice) ou l’humoriste Marc Jolivet (à Paris, pour les Verts).
Force est de constater qu’à nouveau ce sont des « people » très sympathiques, humbles et méritants.

Et à droite ? C'est une catastrophe, le « people » est pitoyable, ringard, facho, pingre voire (et c'est le comble de l'horreur pour un « people » ) inconnu !

La dernière annoncée en date est l’animatrice de télé Sophie Favier (ex coco-girl) sur une liste dissidente de droite (CNI, parti de Christian Vanneste l'homophobe) à Neuilly.
Candidats aussi, à droite, le comédien Bernard Menez (chanteur de Jolie Poupée ohé-ohé) ; les anciennes animatrices de télé Danièle Gilbert (ex fermière) à Châtellerault et Denise Fabre (speakerine hystérique sous l’ORTF) à Nice ; l’ex-tennisman Henri Leconte (qui, par hasard, a atteint une finale une fois dans sa vie), l’entraîneur de foot Guy Roux retraité d'office (même pas une Coupe d’Europe à son actif !) en Bourgogne, le journaliste sportif Henri Sannier (ancien commentateur du peu reluisant Tour de France des dopés) en Picardie, le navigateur Gérard D’Abbovile (touché, coulé, inconnu) à Paris ou même le magicien Gérard Majax (on le croyait en fuite avec la femme coupée en deux après la mystérieuse disparition de l'as de trèfle) à Paris également.

Ami lecteur, charmante lectrice, après un tel exposé, je vous laisse écrire dans les commentaires la (les) conclusion(s) qui s’impose(nt).

dimanche 17 février 2008

Un mot d'excuse onirique

Une fidèle et charmante lectrice nous écrit :
« Cher ami,
Je m'adresse ici à l'auteur de ce blog où la prose de l'auteur procure un réel bonheur à son lecteur, où la variété des thèmes abordés suscite parfois le rire, parfois la réflexion mais ne laissent jamais indifférent... Fan des premiers jours, je ressens depuis maintenant 2 longues semaines la frustration de celle qui attend une lettre qui n'arrive jamais... la déception de ne plus jamais voir un (1) à côté de flagrantdelit ds mon programme de flux rss... Je suis plus accro à vos textes qu'à Santa-Barbara quand j'avais 15 ans... Certains jours je n'ose même plus ouvrir mon netnewswirelite pour ne pas avoir à affronter cette frustration terrible...j'ai bien pensé tout relire mais ce serait bien pire....
voilà cher ami, je voulais vous faire part de cette sensation de manque que votre silence éditolitteratobloguesque provoque en moi.
Bien à vous.
Une blonde »

Ces quelques mots couchés sur le papier l’écran, cet appel au secours lancé tel une bouteille à la mer, le désespoir sincère de cette inconnue m’ont bouleversé et je vous dois effectivement, chère blonde, une sérieuse explication.


Depuis quelques semaines, je fais, je vis même, un songe étrange et pénétrant qui a totalement envahi mon corps et mon esprit : la nuit, je rêve et le jour, j’attends le retour du crépuscule salvateur.
Plus rien ne m’intéresse, la terre continue de tourner certes (et les rumeurs d’un mariage, d’élections, de bling bling, d’enfants en CM2 ou de sondages réjouissants me parviennent vaguement), mais je m’en fiche, je ne désire qu’une chose : m’endormir pour rêver de nouveau.
Voilà pourquoi mon ordinateur reste éteint, voilà pourquoi je n’écris plus rien.

Voici ce songe que je voudrais prolonger encore pendant mille et une nuits :
chaque soir, mon amoureux d'un pays lointain vient me visiter. Quand minuit a sonné, silencieusement il entre dans mon lit.
Aucun poil n'altère sa splendide nudité, exceptées les boucles noires de son pubis, là où repose son sexe. De ce corps, jeune et viril, émane, comme une aura lumineuse, une sensation de chaleur, de plénitude.
Puis, il se blottit tendrement contre moi, il m’enlace.
Sa peau a la verdeur acidulée d'un jeune homme au sortir de son adolescence, ses mains me caresse avec une douceur féminine.
Son sexe se dresse et je le sens battre contre le mien. Il m’embrasse longuement, sa bouche a le goût du miel et du gingembre.
Souple comme un félin, il descend le long de mon torse, léchant chaque centimètre de ma peau avant de s’arrêter sur mon gland qu’il entoure de sa langue.
Patiemment, il s’attarde sur le frein, ses lèvres pétrissent ma verge, puis, il revient vers ma bouche et m’embrasse à nouveau, mêlant sa langue à la mienne. Alors, il m’enlace de tout son être et me serre dans une étreinte finale. Nos semences trop longtemps contenues jaillissent en de délicieuses saccades et se répandent sur nos corps détendus.
C’est à ce moment qu’il prononce toujours les mêmes paroles (qui expliquent mon absence).
Il me dit : « désormais tu ne jouiras plus qu'avec moi. Tu ne connaîtras plus ni femmes ni hommes si je ne suis pas présent au plus intime de vos ébats. »
Puis il disparait, laissant mon corps apaisé inondé de sperme tandis que tous les parfums de l'Orient flottent au-dessus de ma couche.

J’espère chère blonde lectrice que cette explication vous satisfera pleinement et je vous promets, dorénavant, d’écrire plus régulièrement.

lundi 28 janvier 2008

Le Petit Chaperon Rouge et le Loup


Préambule : un événement, la semaine dernière, m'a remis en mémoire cette histoire que j'avais lue il y a quelques mois je ne sais trop où.
J'ai souhaité vous la raconter afin d'en tirer une morale.
Il se peut néanmoins que mon imagination ait quelque peu corrompu ce conte.




Il était une fois, dans un charmant village, une petite fille la plus jolie et charmante qu’on eût pu voir ; sa mère et sa mère-grand l’adoraient. Ainsi, lors d’un précédent Noël, elles lui avaient confectionné un petit chaperon rouge qu’elle portait si admirablement bien que partout on l’appelait le Petit Chaperon Rouge.

Un jour, sa mère, ayant cuisiné des galettes, lui dit : va voir comment se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Prends avec toi une galette et ce petit pot de beurre que tu lui offriras.
Le Petit Chaperon Rouge partit aussitôt pour aller chez la vieille femme, qui demeurait dans un autre village.
Heureuse, libre comme l’air la petite fille gambadait dans la forêt en chantonnant une de ces vieilles chansons que sa mère lui avait apprises.
Soudain, elle s’immobilisa et elle demeura ainsi terrifiée : elle venait d'apercevoir Monsieur le Loup qui se dirigeait vers elle.
Elle resta immobile.
Le loup au sourire gourmand s'approchait, encore et encore... Mais elle ne bougeait pas... A présent, il était devant elle, il continuait d’avancer... Seuls quelques centimètres les séparaient.

Elle pouvait sentir son souffle chaud qui balayait les mèches sur son front qui s’échappaient de son chaperon. Elle le regardait, fascinée. Une sensation étrange, un sentiment inconnu courrait dans ses veines.
L’émotion, la peur faisait battre son cœur à tout rompre.
Elle était troublée.
Ce n’était déjà plus de l'angoisse, pas encore une attirance.
Un délicat frisson lui parcourut le corps, elle voulut prononcer quelques mots, mais aucun son ne sortit. Elle demeurait là, figée, comme hypnotisée par l’animal.

Le regard d’abord avide du loup maintenant s’adoucissait.
Elle crut même déceler un léger sourire se dessiner sur son visage.
La respiration de la bête se fit moins forte, elle sentit presque une certaine humanité se dégager de lui.
Lentement, il lui tendit sa patte.
Confiante, elle lui tendit sa main.

Alors, il la prit tendrement dans ses longs bras et il la conduisit dans sa tanière où, il la déposa sur une litière faite de mousse et de feuilles mortes. C’était le début d'une histoire d'amour pleine de promesses, de beaux rêves...
Bien sûr ils étaient différents. Bien sûr il n’aurait jamais dû se connaître. Bien sûr ils n’auraient jamais dû tomber amoureux et vivre ensemble. Et pourtant, pour eux, cette relation était évidente. Chaque matin, le Petit Chaperon Rouge s’émerveillait d’être allongé près de son loup, de son amant qu’elle chérissait tant. Et, lui heureux l’aimait, la protégeait, l’admirait.

Un soir, après une longue promenade, ils s’étaient baignés ensemble dans la rivière qui traversait le bois. Tandis qu’elle sortait de l’eau, nue, il lui tendit une serviette, puis la frotta pour l’aider à se sécher. Soudain, alors qu’elle se laissait caresser, totalement abandonnée dans les bras de son amant animal, il voulut lui frotter les cheveux.
Hélas, le loup, un peu maladroit, écorcha de ses longues griffes le visage de la jeune enfant.
Affolé, désespéré par son erreur, il chercha à s’excuser en la serrant encore plus fort dans ses bras et ce furent alors ses dents pointues qui percèrent la peau si douce, si blanche de sa bien-aimée.

Le Petit Chaperon Rouge sentait le sang couler le long de son visage. Elle remarquait les marques des griffures sur ses épaules. Mais surtout elle voyait le Loup, son Loup, son amour de toujours qui pleurait, pleurait, pleurait.
Comment aurait-elle pu lui en vouloir ? Bouleversée devant cette douleur qu’exprimaient les sanglots de l’animal, elle s’approcha de lui et son regard lui murmurait je te pardonne, je t’aime plus que tout au monde.

Longtemps ils restèrent ainsi allongés sur les berges. Elle le rassura par des mots doux et par de longues et tendres caresses. Elle lui offrit à nouveau son corps. Elle aimait s’accrocher à son pelage tandis qu’elle sentait cette bête entrer en elle. Et le loup poussa enfin un long râle, signe de sa jouissance. La sensation du liquide chaud qui coulait le long de ses cuisses arracha à la jeune fille un soupir de plaisir et de soulagement. Ils s’aimaient encore, ils se comprenaient, la puissance érotique de leur relation était intacte.

Ils rentrèrent chez eux et se couchèrent rapidement, épuisées par toutes ses sensations.
Pourtant, elle ne parvint pas à s’endormir. Elle repensait à cette journée, elle revoyait les dents et les griffes du loup. Elle voulait chasser de son esprit ces visions mais c’était plus fort qu’elle.
Dès qu’elle fermait les yeux, elle le voyait qui, sous l’emprise d’une colère aveugle, lui arrachait son cœur encore vivant.

Chaque jour, cette angoisse occupait un peu plus son esprit.
Elle tentait de se raisonner, de se convaincre qu’avec lui elle ne courrait aucun danger, mais à présent tel le poison qui se répand dans le sang, le venin faisait son effet, il détruisait son amour.

Un matin, elle lui demanda :
- " Loup m'aimes-tu? "
- " Oui je t'aime. "
- " Loup m'aimeras-tu toujours ? Certains soirs, quand la pleine lune fera bouillir ton sang et que la faim tiraillera tes entrailles, Loup ne redeviendras-tu pas le méchant loup du conte ? "
Il ne savait que répondre. Alors, il serra simplement la jeune fille dans ses bras. Mais il percevait qu'elle avait peur, qu’une partie de sa confiance en lui s’en était allée.
Pourtant, il avait dégelé son cœur, il avait essayé de le remplacer par un cœur d'homme.
Il avait quitté son errance solitaire pour s'établir avec elle dans les sous-bois ombragés.
Oui, il avait refusé de rester loup, mais il sentait bien, hélas, qu’il ne pourrait pas devenir entièrement homme, entrer ce nouvel état lui semblait impossible, pas maintenant, pas encore.

Un matin d’hiver, lasse d'attendre, elle se leva doucement, embrassa son loup sur les paupières puis elle se rendit à la rivière. Elle ôta son chaperon rouge, et entra dans l’eau. On ne la revit plus jamais.
Et aujourd’hui encore, dans cette forêt, on entend le loup, les soirs de pleine lune, hurler à la mort en espérant retrouver enfin sa bien-aimée.


Au cours d’une vie, personne n’est épargné par le manque de confiance en soi ou l’impossibilité de faire confiance à l’autre, car la confiance n’est ni donnée, ni acquise une fois pour toute.
Elle se construit à plusieurs par erreurs et essais réciproques.
Tu me fais confiance parce que tu m’aimes, je te fais confiance car je crois que tu me veux du bien.
C’est pour cela que le mensonge, la trahison, la parole non tenue entame la confiance. Certes, elle peut toujours se reconstruire soit par de nouvelles preuves de confiance soit par le désir d’être aimé quel qu’en soit le prix.
Mais, quand les blessures sont trop fréquentes alors les plaies restent ouvertes.
Et c'est la défiance qui s'installe.

Ainsi, que l'on soit loup ou homme, nous avons chacun notre nature, notre caractère.
Mais parfois, parce que l'on ne veut pas admettre que l'on change, parce que l'on n'ose pas assumer ses nouveaux instincts, ses nouveaux désirs parce que simplement on n’ose pas faire confiance à l’autre, on risque de tuer une relation amoureuse pourtant sincère.
On dit que l’amour véritable ne connaît ni frontière ni obstacle. C’est une erreur car c’est oublier le mensonge à l'autre, bien sûr, mais aussi (et surtout) le mensonge à soi-même.

mardi 22 janvier 2008

Que s'est-il passé il y a 1 262 347 684 secondes ?

Je suis né !


Rassurez-vous : en changeant de décennie je ne suis pas subitement devenu génial en math !
Non, c'est grâce à ce site anglais que je vous épate aujourd'hui.



22 janvier :

C'est le même jour de naissance que le Chanoine Kir et c'est la Saint-Vincent, patron des vignerons.
Moralité : on ne peut pas aller à l'encontre de son destin.


PS :
une devinette : qui est âgé de 11 104 141 secondes ?