lundi 14 juillet 2008

Une idée stupéfiante

Cocaïne, cannabis, LSD, héroïne, ecstasy, MDMA, poppers, opium …

Face aux drogues, le gouvernement Président français (et ses prédécesseurs) a choisi une voie répressive (ce qui n’étonnera personne), fondée sur la prohibition, dans l’espoir de limiter l’usage de ces substances (la dernière en date étant la volonté d’interdire les festifs open-bars).
Aussi, devant cette approche qui a échoué et qui est vouée à l’échec, il serait temps d’organiser la légalisation, la consommation, la production et le commerce de toutes les drogues.
(mais non je ne prêche pas pour ma paroisse cher lecteur, charmante lectrice).

1) La légalisation permettrait une importante baisse des prix des substances et une sensible augmentation de la qualité des produits (non-coupés).
Cela changerait tout l’écosystème de la drogue. Le budget mensuel d’un “accro” aux drogues dures diminuerait considérablement, ce qui permettrait à la plus grande partie d’entre eux de se sortir des spirales de délinquance ou de prostitution qui sont leur quotidien.

2) La légalisation couperait les ressources de toutes les mafias et groupes rebelles qui gèrent la production de ces substances : en dépénalisant le commerce de la drogue, l’occident libre saperaient un des piliers du financement de bien des organisations (et Etat) totalitaires ou terroristes qui veulent sa perte (Talibans en Afghanistan, Farc en Colombie …)

3) Une société sans drogue est un projet parfaitement utopique ; donc la légalisation vaut mieux que la clandestinité.
Les drogues ont toujours et partout existé. La culture du pavot à opium était par exemple connue en Mésopotamie 4 000 ans avant l'ère chrétienne, l'utilisation de la feuille de coca est attestée en Équateur et au Pérou en 2 100 et 2 500 av. J.-C. et la référence la plus ancienne connue aux usages psycho actifs du cannabis date de 2 700 av. J.-C. en Chine.

4) La légalisation permettrait une totale transparence, ce qui fait que l’usager devient parfaitement informé des conséquences de son usage.
Dans un système libéral où la vente serait légalisée, le vendeur serait tenu d’informer clairement le consommateur "sain" des risques d’overdose, de dépendance et de maladie grave qu’il encourt. Sinon, il s’exposerait à des poursuites comme celles auxquelles les fabricants de cigarettes font face. A ce moment là, le consommateur est libre de choisir et convenablement informé.
Dès lors, s'il tombe accro, il ne peut s’en prendre qu’à lui même.

5) Enfin, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen prévoit que tout individu reçoit à sa naissance des droits naturels imprescriptibles qui sont "la vie, la liberté, la propriété et la résistance à l’oppression", et que ces droits ne s’arrêtent que là où commencent ceux des autres.
Dans ces conditions, en quoi le fait d’acheter une drogue à un commerçant, pour peu que celui ci soit respectueux des règles du commerce civilisé, pour se l’injecter, viole les libertés ou la propriété d’autrui.
Bien sûr, certains trouveront cela "sale", diront que ça ne fait pas honneur à l’espèce humaine, que c’est un gaspillage de capital humain, mais si on peut avoir un préjugé moral contre la drogue, au nom de quel principe peut-on interdire à une personne de se droguer.
Pour la protéger d’elle même ? Mais alors pourquoi ne pas lui interdire totalement de boire ? de fumer ? de conduire ? pourquoi ne pas criminaliser le suicide ? le sexe non protégé ? le ski hors piste ? la cuisine grasse ? le Véli’b ?

Les Etats ne peuvent (doivent) pas priver un individu de jouir de son corps, fut-ce en le détériorant.

Aussi la conclusion s’impose : liberté de consommer la drogue que je veux, dans les meilleures conditions.



Source d’inspiration

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